Q – Suite au mouvement anti-CPE, l’image de la France est-elle déformée par la télévision ?

R - Aujourd’hui, ce qui se passe en France arrive dans beaucoup d’autres pays et, en particulier, cela démontre une vie démocratique intense, avec des débats, des dialogues, des discussions comme ce qui s’est passé pour le CPE. Je suis persuadé aujourd’hui que ce que l’on voit de la France c’est avant tout que c’est un pays très dynamique, qui a des résultats économiques sans précédent dans la période récente, en tout cas bien meilleurs que la plupart de ses partenaires européens. Je suis content que la France participe à l’évolution économique de l’Union européenne.

Q - Ne pensez-vous pas, lorsque vous voyagez dans d’autres pays, que cela pose des problèmes pour l’image de la France ?

R - On ne peut pas en vouloir aux journalistes lorsque, par définition, ils font leur travail et disent ce qu’ils voient. Par contre, il y a un paradoxe aujourd’hui. D’un côté, on voit une France qui pourrait être bloquée par quelques manifestations et en même temps, on s’aperçoit que c’est elle qui a les meilleurs résultats économiques aujourd’hui en Europe en termes d’exportations ou de diminution du déficit public qui est passé de 3,6 % à 2,8 % du PIB. De plus, la croissance augmente, elle se situe à 2,2 % aujourd’hui.

Oui, la France est en train de réussir et en même temps, on voit ici ou là des débats démocratiques et politiques. Dans notre pays, nous en avons l’habitude, nous avons l’habitude de faire cela.

Q - Par rapport à la position du Hamas, s’agissant des demandes de l’Union européenne au sujet du recours à la violence et de la reconnaissance d’Israël. Que pouvez-vous nous en dire aujourd’hui ?

R - Je souhaite que le Hamas accepte les trois principes que nous avons retenus et je regrette qu’il ne l’ait pas dit explicitement. C’est un élément important pour nous./.