Le 10 mai semble avoir une attraction particulière sur les bibliophobes pyromanes... En 1497, à Florence en Italie, le moine inquisiteur Savonarole y organise le « Bûcher des Vanités » pour jeter au feu des traités de mathématiques arabes (et donc paiens), des cosmétiques, des jeux de cartes, mais aussi des œuvres de Boccace, Aristote et Ovide. Le 10 mai 1933, les nazis organisent à Berlin - et à travers toutes l’Allemagne - des bûchers de livres « souillant l’âme allemande ». Les œuvres de Thomas Mann, Erich Maria Remarque, Karl Marx, Egon Kish ou H.G. Wells, entre autres, sont livrées aux flammes. Quelques années plus tard, le 10 mai 2001, aux USA, la Congrégation des Églises Libres brûle publiquement les livres « satanistes » de la série Harry Potter - imitée ensuite par de nombreuses Églises fondamentalistes. À l’inverse, c’est encore un 10 mai, en 2003, que le tribunal de Cedarville (Arkansas) ordonne la réintégration des Harry Potter dans les bibliothèques municipales et scolaires dont ils avaient été bannis.