L’Union européenne félicite l’Union africaine et les parties soudanaises qui négocient à
Abuja pour les progrès réalisés en vue d’un accord de paix visant à régler le conflit au
Darfour.
Elle accueille avec satisfaction le projet d’accord établi par la médiation de l’Union
africaine, qui constitue, à ses yeux, une bonne base pour un règlement. Elle se félicite que
le gouvernement soudanais ait accepté ce projet. Elle demande à l’A/MLS et au MJE de
conclure avec le gouvernement soudanais un accord définitif qui s’inspire du projet établi
par la médiation, sans dépasser une nouvelle fois le délai fixé par l’UA.
Ne pas conclure un tel accord serait irresponsable au vu des terribles souffrances qu’endure
la population du Darfour, et toute partie qui ferait obstacle à un tel accord s’exposerait aux
conséquences prévues dans la résolution 1591 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

L’UE se déclare résolue à appuyer la mise en oeuvre de l’accord qui interviendrait à Abuja,
notamment en contribuant au renforcement de l’AMIS et en soutenant le dialogue
Darfour-Darfour ainsi que la reconstruction une fois le conflit terminé.
L’UE est vivement préoccupée par les combats intenses qui se déroulent actuellement au
Darfour et qui sont en contradiction avec l’esprit positif des pourparlers d’Abuja. L’UE
rappelle qu’elle condamne fermement toutes les violations du cessez-le-feu, notamment les
attaques dirigées contre des civils et des organisations humanitaires. Elle engage le
gouvernement du Soudan et les dirigeants de l’A/MLS et du MJE à prendre les dispositions
qui s’imposent pour faire en sorte que le cessez-le-feu de N’Djamena soit rigoureusement
respecté par toutes les forces qu’ils affirment contrôler, et à coopérer pleinement avec
l’AMIS.

L’UE estime qu’il est essentiel qu’une opération des Nations Unies au Darfour prenne le
plus rapidement possible le relais de l’AMIS. L’UE est préoccupée par le fait que le
gouvernement soudanais persiste à s’opposer à la venue de l’équipe de planification des
Nations Unies et elle lui demande d’y consentir sans délai.
La Bulgarie et la Roumanie, pays en voie d’adhésion, la Turquie, la Croatie* et l’ancienne
République yougoslave de Macédoine*, pays candidats, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine
et la Serbie-Monténégro, pays du processus de stabilisation et d’association et candidats
potentiels, l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège, pays de l’AELE membres de l’Espace
économique européen, ainsi que l’Ukraine et la République de Moldavie se rallient à la
présente déclaration.

*La Croatie et l’ancienne République yougoslave de Macédoine continuent à participer au
processus de stabilisation et d’association.

Réf : 8989/1/06 REV 1 (Presse 124)