La modeste banque Riggs, réputée être la banque préférée des ambassades à Washington, est dans le collimateur des autorités fédérales pour avoir violé de façon « délibérée et systématique » les lois sur le contrôle des transactions et du blanchiment. Elle a été condamnée à 25 millions de dollars d’amende pour avoir hébergé le compte de la femme de l’ambassadeur d’Arabie Saoudite destiné aux bourses aux étudiants saoudiens nécessiteux. Or, deux des étudiants saoudiens accusés d’être des pirates de l’air du 11 septembre en avaient bénéficié.
Suprême ironie, on trouve parmi les hauts cadres de la banque un certain Jonathan J. Bush, qui n’est autre que l’oncle de George W., dont il a financé les campagnes. Les autorités fédérales ont démenti des influences politiques dans les procédures en cours. Considérant les dangers d’une situation où tout État -même allié- est suspect de terrorisme, la Riggs a décidé de fermer les comptes des diplomates.