Rappelant la déclaration faite par la présidence le 19 janvier, l’Union européenne regrette
que les mesures positives prises en janvier 2006 en ce qui concerne la situation des droits
de l’homme en Syrie n’aient pas eu de prolongement. Au contraire, la situation s’est
considérablement dégradée. L’UE manifeste sa vive préoccupation face au harcèlement
dont ont été récemment victimes de nombreux défenseurs des droits de l’homme, leurs
familles et des militants politiques pacifistes, qui ont notamment fait l’objet d’arrestations
arbitraires et de mises à l’isolement répétées. L’Union européenne invite le gouvernement
syrien à respecter pleinement la liberté d’expression et de réunion prévues par la
constitution syrienne ainsi que par le Pacte international relatif aux droits civils et
politiques, ratifié par la Syrie en 1969 et qui devrait être appliqué intégralement compte
tenu de la récente limitation de la loi sur l’état d’urgence à des questions concernant
strictement la sûreté de l’État.

L’Union européenne engage les autorités syriennes à réexaminer le dossier de tous les
prisonniers politiques et à libérer immédiatement tous les prisonniers d’opinion.

La Bulgarie et la Roumanie, pays en voie d’adhésion, la Turquie, la Croatie* et l’ancienne
République yougoslave de Macédoine*, pays candidats, l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine
et la Serbie-Monténégro, pays du processus de stabilisation et d’association et candidats
potentiels, l’Islande, la Norvège, pays de l’AELE membres de l’Espace économique
européen, ainsi que l’Ukraine et la République de Moldavie, se rallient à la présente
déclaration.

* La Croatie et l’ancienne République yougoslave de Macédoine continuent à
participer au processus de stabilisation et d’association.

Réf : 9637/06 (Presse 147)