M. Chris Patten, commissaire chargé des relations extérieures, a indiqué à ce sujet que "bien que les conditions de sécurité continuent d’imposer des limites à tous ceux qui souhaitent participer à la reconstruction de l’Iraq, l’Union européenne est déterminée à jouer son rôle dans le façonnement d’un avenir meilleur pour les populations iraqiennes. Nos priorités vont à la construction de la démocratie, à une qualité décente de fourniture des services publics et à la création d’emplois. Les sommes que nous allouons aujourd’hui seront affectées à ces objectifs".

Comme indiqué dans le programme d’assistance à l’Iraq adopté le 4 mars 2004©˜, les priorités de la Commission pour la reconstruction du pays en 2004 concernent :

le rétablissement et le renforcement de la fourniture des services publics (90 millions €) : les principaux problèmes portent sur l’enseignement, tant primaire que secondaire, la santé et, plus particulièrement, les programmes d’immunisation des enfants, l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable et l’accès aux équipements sanitaires ;

les conditions de vie et la réduction de la pauvreté (60 millions €) : la Commission compte soutenir des programmes qui génèrent un emploi local immédiat, contribuent à l’effort déployé pour créer des sources durables de revenus grâce au développement du secteur privé et de l’agriculture, et permettent de mettre en place des mécanismes de sécurité sociale ;

l’affermissement de la gouvernance, de la société civile et des droits de l’homme (10 millions €) : les actions déployées contribueront à susciter l’organisation d’élections, une réforme du système judiciaire, le renforcement de la société civile et la liberté des médias, et à proposer aux administrations centrales et locales une formation et une assistance technique à la pratique de la bonne gouvernance. Elles seront assorties, dans le courant de 2004, d’une aide financière additionnelle octroyée sur les programmes UE consacrés à la démocratie et aux droits de l’homme.

L’aide de 160 millions € accordée par la Commission européenne sera acheminée grâce au Fonds international pour la reconstruction de l’Iraq, à savoir 80 millions € à l’assistance octroyée aux interventions du Fonds fiduciaire des Nations unies dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau et des équipements sanitaires, du développement rural, des conditions de vie et de la réduction de la pauvreté, de la gouvernance, de la société civile et des droits de l’homme, ainsi qu’au soutien accordé par les Nations unies au processus électoral, et 80 millions € au renforcement des actions déployées par le Fonds fiduciaire de la Banque mondiale dans les domaines de l’éducation, d’une réhabilitation au niveau des communautés et du renforcement de la capacité institutionnelle.

Dossier

La conférence des donateurs organisée en faveur de l’Iraq à Madrid (23-24 octobre 2003) a lancé un effort international visant à aider l’Iraq dans sa restructuration politique, économique et sociale, et à assurer sa réhabilitation et sa reconstruction. L’Union européenne et les dix pays à l’époque candidats à l’adhésion ont présenté une promesse de contribution de plus de 1,25 milliard €, principalement sous la forme de subventions. Des 200 millions de ce montant total qui devaient être alloués sur le budget de la Communauté en 2003 et en 2004, 40 millions € ont été versés en décembre 2003 et 160 millions le seront maintenant. La dotation de 2003 a été acheminée en grande partie grâce aux fonds thématiques créés par les Nations unies pour soutenir les travaux de réhabilitation d’urgence (eau et assainissement, santé et éducation), les programmes de création d’emplois et les activités de promotion du processus politique, d’une justice transitoire et des droits de l’homme.

Les 200 millions € promis à Madrid pour la reconstruction de l’Iraq s’ajoutent aux 100 millions € de l’assistance humanitaire accordés par la Communauté au pays en 2003.

La conférence de Madrid a salué la création du Fonds international pour la reconstruction de l’Iraq, géré par le groupe de développement des Nations unies et la Banque mondiale. Ce Fonds, assorti d’autres formules existantes telles que l’assistance bilatérale, garantira une participation coordonnée, souple et rapide des donateurs au financement des dépenses prioritaires consacrées notamment aux activités de reconstruction, aux programmes sectoriels, aux projets d’investissement, à l’assistance technique et à d’autres activités de développement.

Source : Commission européenne
Référence : IP/04/584