« Le gouvernement et le peuple du Soudan n’ont rien à craindre d’une opération des Nations Unies au Darfour et tout à y gagner », a affirmé aujourd’hui Emyr Jones Parry, représentant du Royaume-Uni et chef d’une mission du Conseil de sécurité au Soudan, à l’issue d’entretiens avec l’Union africaine (UA).

La mission, qui se trouvait aujourd’hui à Addis-Abeba, en Ethiopie, a rendu hommage aux efforts de la Mission de l’Union africaine au Soudan (MUAS), qui tente de garantir la sécurité des populations au Darfour, dans l’ouest du Soudan, appelant à une transition rapide vers une opération des Nations Unies (dépêche du 6.06.06).

Emyr Jones Parry et l’UA ont aussi appelé « toutes les parties non-signataires de l’accord de paix sur le Darfour [signé à Abuja le 5 mai] à le faire d’urgence » (dépêche du 9.05.06).

La mission du Conseil de sécurité devait aussi rencontrer à Addis-Abeba la mission conjointe des Nations Unies et de l’Union africaine appelée à évaluer la situation sur le terrain pour préparer l’opération des Nations Unies, dont la composante ONU est dirigée par le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno (dépêche du 5.06.06).

« Aujourd’hui, la mission Guéhenno a rencontré les dirigeants ainsi que le personnel de la Mission des Nations Unies en Ethiopie et en Erythrée », a annoncé le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien, au siège de l’ONU, à New York.

Le porte-parole a indiqué que la mission Guéhenno rencontrerait demain l’Union africaine.

La mission du Conseil de sécurité se rendra demain à Juba, dans le sud du Soudan.

La visite du Conseil de sécurité fait suite à une mission de bons offices de Lakhdar Brahimi, Envoyé spécial du Secrétaire général.

Ce dernier a annoncé le 25 mai dernier que le gouvernement du Soudan autorisait finalement l’envoi d’une mission d’évaluation pour préparer une future opération de maintien de la paix de l’ONU (dépêche du 25.05.06).

S’exprimant sur les réticences du gouvernement soudanais, Hedi Annabi, responsable adjoint des opérations de maintien de la paix avait estimé que son approbation dépendrait probablement du mandat donné à l’opération de maintien de la paix des Nations Unies (dépêche du 2.06.06).