Après la défaite de 1870, Napoléon III s’était réfugié en Angleterre. Son fils, Louis-Napoléon, héritier du trône impérial, entre en 1872 à l’Académie militaire de Woolwich et devient officier dans l’armée britannique. Pour le parti bonapartiste en France le scandale est énorme. On crie à la trahison. Pour calmer les choses, « l’aiglon » est envoyé en Afrique du Sud pour participer à la « pacification » du Natal où les guerriers KwaaZulu mènent une guerre acharnée contre l’armée coloniale. Le 1er juin, sur la route d’Ulundi, Louis-Napoléon bivouaque avec sa troupe sans avoir repéré les lieux. Ils sont attaqués par un détachement zoulou, embusqué derrière des buissons. Dans la panique de la fuite, Louis-Napoléon tombe de son cheval. Son corps est retrouvé le lendemain, transpercé de coups de sagaies. Quand la nouvelle est connue, trois mois plus tard, au bagne de Numbo en Nouvelle-Calédonie, les communards emprisonnés y organisent une fête pour célébrer « l’extinction de la semence tyranique ».