Dans une société détruite par des années d’exercice brutal du pouvoir par un parti unique, la politique était considérée comme la solution permettant d’ouvrir l’avenir. Aujourd’hui cette même politique paralyse le Sud du pays. La ville de Bassora, fief chiite, avait été un des endroits les plus réceptifs à l’invasion menée par les États-unis. Trois ans plus tard, sous l’occupation des troupes britanniques, la ville est déchirée par les différents partis chiites luttant pour le contrôle de la région et son principal butin : le pétrole. Mais dans l’Irak d’aujourd’hui, la politique et le pouvoir s’obtiennent par la force des milices et les négociations sont entachées de sang.

« Oil, Politics and Bloodshed Corrupt an Iraqi City », par Sabrina Tavernise et Qais Mizheer, The New York Times, États-unis, 13 juin 2006.