L’Iran propose une coopération dans l’énergie aux membres de l’organisation de coopération de Shanghai

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a proposé, selon Reuters, une coopération dans le domaine de l’énergie avec la Chine, dont l’expansion économique s’alimente d’une très forte consommation de pétrole, et avec les autres pays de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

L’Iran est le quatrième producteur mondial de pétrole et le troisième fournisseur de la Chine.

"Nous voulons que cette organisation devienne une entité puissante et influente dans les politiques régionales et internationales, dans l’économie et le commerce, qu’elle serve à bloquer les menaces et les ingérences illégales et brutales émanant de différents pays", a-t-il dit dans un discours retransmis par la télévision chinoise.

Mahmoud Ahmadinejad s’est dit prêt à organiser une réunion des ministres de l’énergie des pays participant au sommet de Shanghai pour débattre et renforcer les accords de coopération dans les domaines de l’exploration, de l’exploitation et du transport pétroliers.

Les questions de coopération en matière de sécurité, de finance et de lutte contre la drogue devaient dominer le sommet annuel de l’Organisation de coopération de Shanghai, qui regroupe depuis 2001 la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan.

Le président iranien s’est entretenu avec Vladimir Poutine dans l’après-midi. D’après l’agence de presse russe RIA, Vladimir Poutine a souligné lors de cette entrevue que tous les pays ont le droit à un usage pacifique de l’énergie nucléaire. Mais il a ajouté que la technologie nucléaire devait être utilisée conformément aux préoccupations internationales.

"Nous espérons que l’Iran examinera sincèrement les mesures proposées et y répondra de manière positive", a noté de son côté une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Le président chinois Hu Jintao, qui doit rencontrer Ahmadinejad vendredi matin, aura l’occasion de réitérer ce message.

Compte tenu de ses relations anciennes et de ses échanges commerciaux croissants avec Téhéran, la Chine pourrait jouer un rôle décisif pour une sortie de crise.