La première session du Conseil des
droits de l’Homme s’est ouverte lundi matin au Palais des Nations
unies à Genève, marquant un nouveau début pour l’action des
Nations uniet et de l’humanité dans le domaine des droits de
l’Homme.

Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a déclaré dans son
discours qu’"une ère nouvelle a commencé pour l’action des Nations
unies dans le domaine des droits de l’Homme". "Je crois pouvoir
dire sans exagérer que les yeux du monde sont rivés sur cette
salle et l’organe qui s’y réunit",a-t-il dit.

"Le Conseil peut donner à l’Onu et à l’humanité la chance de
reprendre la lutte pour les droits de l’Homme avec une vigueur
renouvelée. Je vous en supplie, ne permettez pas que cette
occasion soit gâchée", a appelé le chef de l’ONU.

En affirmant les contributions de la Commission des droits de
l’Homme, organe onusien largement discréditée et dissoute le 27
mars après 60 ans d’existance, M. Annan a souligné qu"’il faudrait
que les travaux du Conseil se démarquent nettement de ceux de la
Commission. "Ne permettez jamais au Conseil des droits de l’Homme
de s’embarquer dans des pugilats politiques ou de recourir à de
basses manoeuvres", a-t-il déclaré.

"Tous les membres du Conseil sont, j’en suis sûr, à la fois
conscients des espoirs qui ont ainsi été créés et déterminés à ne
pas les décevoir", a-t-il ajouté.

Le président de l’Assemblée générale de l’Onu, Jan Eliasson, a
rappelé dans son discours d’ouverture les mois de négociations qui
ont débouché sur la création du Conseil le 15 mars dernier à New
York.

Le nouveau Conseil offre "une occasion unique pour un nouveau
départ", a déclaré M. Eliasson. En estimant que "la première année
de travail du Conseil sera cruciale", M. Eliasson a recommandé à
ses membres d’"être vigilants" pour ne pas répéter "les dynamiques
négatives du passé".

La Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme,
Louise Arbour, a déclaré pour sa part que les attentes portées sur
le Conseil sont grandes, tous espérant que le Conseil des droits
de l’Homme marquera le passage d’une période d’affirmation des
idéaux et normes des droits de l’Homme, vers une période qui
consacre leur réalisation effective.

Lors de la session, l’ambassadeur du Mexique Luis Alfonso de
Alba, en poste à Genève depuis mars 2004, a été élu président du
Conseil pour un an, en représentant le groupe des Etats d’Amérique
latine et des Caraïbes. Le Conseil a également élu par consensus
quatre vice-présidents qui siègeront au sein du bureau du nouvel
organe avec le président : les ambassadeurs de Suisse, de Jordanie,
de République tchèque et du Maroc auprès de l’ONU ont été élu pour
un an, représentant respectivement le groupe des Etats d’Europe
occidentale et autres Etats, le groupe des Etats d’Asie, le groupe
des pays d’Europe orientale et le groupe des Etats d’Afrique.

Cette première session du Conseil est prévue jusqu’au 30 juin
et consistera essentiellement à mettre au point les méthodes de
travail du nouvel organe.

Le nouveau Conseil des droits de l’Homme doit notamment "
définir les paramètres de l’examen périodique universel, un
mécanisme novateur qui doit lui permettre de contrôler les
résultats de tous les pays en matière de droits de l’Homme", avait
annoncé l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG).

"Le Conseil devra aussi engager le processus de révision de
tous les mandats et responsabilités de l’ancienne Commission des
droits de l’Homme", selon l’ONUG.

Jusqu’à jeudi, une centaine de ministres et vice-ministres
doivent prendre la parole devant la nouvelle intance.

La deuxième semaine de la session sera consacrée aux questions
d’organisation du Conseil.

Suite à cette première session, une deuxième session, prévue en
septembre, sera encore consacrée aux questions d’organisation. La
troisième session est prévue en décembre et la quatrième aura lieu
en mars-avril 2007, pour un total de dix semaines.

Source
Xinhua (Chine)
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