En 1960, un système d’alerte précoce du North American Aerospace Defence Command (NORAD) avait déjà détecté un lancement massif de missiles soviétiques contre les États-Unis. En fait, une erreur informatique avait soustrait deux zéros de la détection radar, laissant croire à un lancement de missile à 2 500 km alors qu’il s’agissait d’une réflexion de la lune, située à 250 000 km. Les 3 et 7 juin 1980, un lancement massif de missiles soviétiques est à nouveau détecté, et immédiatement une centaine de B-52 armés de bombes atomiques prend les airs. Leur mouvement est observé par l’URSS qui met ses propres forces en alerte. Pendant 38 minutes, on est à deux doigts du counter strike défensif des deux côtés. L’erreur provient d’une puce défectueuse... mais on ne s’en rend compte qu’en 1984, quand le même type de puce ordonne le lancement d’un missile intercontinetal Minuteman III dans son silo du Wyoming. Ne pouvant stopper la procédure, le commandant de la base avait alors fait bloquer le couvercle du silo par un char et évacuer la base jusqu’à l’arrêt du compte à rebours.