Le secrétaire général de l’ONU,
Kofi Annan, a averti mercredi à Genève que le monde était à la
croisée des chemins dont l’une voie vers la prolifération
nucléaire et que de nouvels efforts devraient être menés pour
empêcher d’urgence cette tendance.

Lors d’une session pléniaire de la Conférence du désarmement,
M. Annan a souligné qu’à cette croisée des chemins, deux voies
divergentes offrent au monde.

« La première, celle du dialogue actif, conduit à un monde où
les armes nucléaires cessent de proliférer et même reculent parce
que la confiance et la concertation ont pris le dessus »
, a
expliqué M. Annan.

La deuxième, a-t-il ajouté, conduit à un monde où les États
sont de plus en plus nombreux à se croire obligés d’acquérir des
armes nucléaires et où ceux que l’on appelle les acteurs non
étatiques savent trouver les instruments du terrorisme nucléaire.

« On dirait que la communauté internationale s’est engagée dans
cette deuxième voie comme une somnambule, non qu’elle l’ait
délibérément choisie mais plutôt par méprise, par la stérilité de
ses débats et la paralysie des mécanismes multilatéraux qui
avaient été justement créés pour susciter la confiance et aplanir
les différents »
, a averti M. Annan

De plus, le Traité sur la non-prolifération des armes
nucléaires, l’un des résultats de la Conférence du désarmement,
fait face à une crise double d’exécution et de confiance, a
souligné le chef de l’ONU.

Le désarmement et de nouvelles mesures de non-prolifération
sont tous essentiels pour la sécurité du monde, a-t-il estimé.

La Conférence du désarmement, composé de 65 pays, est l’unique
groupe qui avait le pouvoir collectif pour mettre le monde en
garde contre les dangers de prolifération nucléaire, a déclaré M. 
Annan.

Il a appelé les pays membres de la Conférence du désarmement à
rompre l’impasse d’une décennie sur le désarmement et les efforts
anti-prolifération nucléaires.

Dans son discours, M. Annan a également appelé à des solutions
aux crises nucléaires relatives à la République populaire
démocratique de Corée (RPDC) et l’Iran.

« L’impasse où l’on se trouve dans la péninsule de Corée est
particulièrement décevante... J’espère que les dirigeants de la
RPDC entendront ce que le monde est en train de leur dire et
qu’ils prendront grand soin de ne pas rendre la situation dans la
péninsule encore plus compliquée qu’elle ne l’est »
, a dit le chef
de l’ONU.

L’Iran, pour sa part, doit permettre à l’Agence internationale
de l’énergie atomique (AIEA) de garantir au reste du monde que ses
activités nucléaires n’ont que des intentions pacifiques, a
souligné M. Annan.

« Dans l’un et l’autre cas, nous devons trouver un règlement
qui, non seulement, sera pacifique, mais renforcera aussi
l’intégrité du Traité »
, a souligné M. Annan.

Source
Xinhua (Chine)
#Xinhua (Chine)