George W. Bush a entamé hier à Vienne avec les dirigeants de l’Union européenne des entretiens sur la question nucléaire iranienne, la libéralisation du commerce international, mais aussi le camp de Guantanamo dans un pays qui lui est majoritairement hostile.

Selon les sondages, un millier de personnes ont manifesté aux cris de « Bush rentre chez toi ! » et « assassin ! », dans le nord de Vienne, à très bonne distance de la Hofburg.

Georges W. Bush, qui est le premier président américain à se rendre en Autriche depuis Jimmy Carter en 1979, a commencé cette journée de discussions par une rencontre avec le chef de l’Etat autrichien Heinz Fischer, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union.

Des protestataires ont aussi pu manifester et se faire entendre près du palais.

Le président américain devait ensuite avoir une demi-heure d’entretiens bilatéraux avec le chancelier Wolfgang Schüssel, puis s’entretenir à nouveau avec M. Schüssel mais cette fois en présence du président de la Commission européenne José Manuel Barroso, du Haut représentant de l’UE pour les affaires extérieures Javier Solana et d’autres responsables européens.

Le dernier en date des sommets annuels institués en 1990, entre les Etats-Unis et l’Union européenne, qui représentent à eux seuls 57% de la production mondiale, s’est ouvert dans un climat de réconciliation après les déchirures liées à la guerre en Irak.

Les Européens devraient soulever avec M. Bush la question du camp de prisonniers de Guantanamo et celle des présumés vols secrets de la CIA en Europe. Les deux parties devaient aussi fournir de nouveaux efforts pour sortir de l’ornière les négociations sur la libéralisation du commerce mondial (« cycle de Doha »).

Le gouvernement américain a réclamé aux Européens des concessions concernant les droits de douane sur les importations agricoles.

Le président de la Commission européenne a répondu hier dans l’International Herald Tribune qu’il n’y aurait pas d’accord si les Etats-Unis eux-mêmes ne faisaient pas d’efforts.

Les Européens réclament avec insistance la fermeture du camp de Guantanamo dans lequel l’armée américaine détient en dehors de tout cadre légal des centaines de personnes.

Ils s’alarment aussi de l’utilisation de leur territoire par la CIA pour le transfert de suspects vers des prisons étrangères.

L’OCI de son côté à a apporté son soutien à Téhéran et les 57 pays membres de l’Organisation de la Conférence Islamique réunis à Bakou ont appelé hier à la reprise de pourparlers sur le dossier nucléaire iranien « sans conditions préalables ».

« Nous exprimons notre conviction que l’unique voie pour résoudre le problème nucléaire iranien est de reprendre les négociations sans aucune condition préalable et de renforcer la coopération avec la participation de toutes les parties intéressées pour faciliter le travail (...) afin de régler les questions en présence », indique la déclaration adoptée par la réunion de l’OCI.

Source
IRNA (Iran)
L’IRNA est l’agence de presse officielle de la République islamique d’Iran. Elle publie, sous forme de dépêches, une fidèle retranscription des débats qui traversent le pouvoir national, ainsi qu’un compte rendu détaillé de son action diplomatique.