(21 juin 2006)- La Syrie et l’Iran ne font pas assez pour empêcher l’infiltration des combattants étrangers en Irak, a affirmé le représentant des États-Unis à l’ONU, M. John Bolton, dans un rapport présenté le 15 juin au Conseil de sécurité sur la situation de la force multinationale en Irak.

Selon M. Bolton, les membres de la communauté internationale, en particulier la Syrie et l’Iran, doivent :

 empêcher le passage en Irak des combattants non irakiens ;

 mettre fin à l’appui matériel et financier apporté aux ennemis du nouveau gouvernement irakien ;

 soutenir et aider ce gouvernement.

S’exprimant au nom des 29 pays membres de la Force multinationale en Irak, M. Bolton a fait état de la mort récente en Irak du chef d’Al-Qaïda, Abou Moussab al-Zarqaoui, et de son conseiller le cheikh Ahmad Abd al-Rahman. Il a également salué le parachèvement du gouvernement irakien d’unité nationale grâce à la nomination, le 8 juin, d’un ministre de la défense et d’un ministre de l’intérieur.

Des effectifs géorgiens, roumains et sud-coréens continuent, au sein de la force multinationale, d’assurer la sécurité du personnel des Nations unies dans plusieurs villes irakiennes, a indiqué M. Bolton. Ces forces ont de multiples fonctions : sécurité des lieux, reconnaissance, patrouilles, escorte de convois, points de contrôle et, si nécessaire, l’aide aux évacuations médicales et d’urgence. De plus, des troupes des îles Fidji contribuent à la protection du personnel et des installations de l’ONU à Bagdad.

Le représentant des États-Unis a mis l’accent sur la présence grandissante de forces irakiennes compétentes, à même de protéger la vie et les biens de la population irakienne. Ces forces, a-t-il dit, totalisent actuellement plus de 265.000 hommes, dont quelque 117.000 au service du ministère de la défense, 103.000 policiers et 45.000 affectés au ministère de l’intérieur. Ces forces ont été entraînées et équipées pour des opérations de répression de l’insurrection.

« Il reste un travail considérable » à faire en Irak, rendant nécessaire la présence continue des Nations unies, a souligné M. Bolton. La force multinationale espère que la Mission d’assistance de l’ONU en Irak étendra prochainement sa présence aux villes de Bassora et d’Erbil, a-t-il dit.

Ce rapport, exigé par la résolution 1637 du Conseil de sécurité (août 2005), s’inscrit dans le cadre de la revue périodique du mandat de la force multinationale, prévue d’abord par la résolution 1511 (octobre 2003), puis renouvelée par la résolution 1546 (juin 2004). La résolution 1637 a également prorogé jusqu’à la fin de 2006 le mandat de la force multinationale afin de lui permettre de contribuer à la stabilité et à la sécurité de l’Irak pendant la période de reconstruction, et ce jusqu’au terme de sa transformation politique.