L’accord de gouvernement conclu entre le Fatah et le Hamas autour du « Document des prisonniers » a mis fin au début de guerre civile palestinienne et a relancé la résistance face à l’occupant. Réagissant sans attendre, Israël a redéployé ses armées dans la bande de Gaza.

Les services de communication de Tshal s’évertuent à masquer la proposition des factions palestiniennes réunies de reconnaître l’État d’Israël sous réserve de réciprocité. Ils présentent cette offensive comme une riposte à l’enlèvement du caporal Gilad Shalit.

Israël a enlevé et séquestre 64 responsables du Hamas, dont 8 ministres en exercice et 21 parlementaires.

Dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas datant du 30 juin 2006, le gouvernement israélien a révélé son intention d’assassiner le Premier ministre Ismaël Haniyeh si la libération du prisonnier Shalit n’est pas immédiate. Sans autre forme de procès, Tsahal a ensuite bombardé les bureaux du Premier ministre trois jours plus tard, mais celui-ci en était absent au moment du raid.

« Nous frapperons toute personne portant préjudice aux citoyens d’Israël. Nul ne restera impuni », a déclaré peu de temps après le Premier ministre israélien Ehud Olmert, au Conseil des ministres. Ce que l’administration Bush cautionne, à condition que le président palestinien et leader du Fatah Mahmoud Abbas ne soit pas la victime de ces « assassinats ciblés » menés par l’État hébreu.

En septembre 2003, alors vice-Premier ministre d’Ariel Sharon, Ehud Olmert déclarait qu’« Arafat ne peut plus être un facteur dans ce qui se passe ici. La question est de savoir comment nous allons atteindre notre objectif ? L’expulsion est certainement une option. Le tuer est également une option ». La rage israélienne avait alors été retenue par la communauté internationale. Mais aujourd’hui, point de réaction de l’Assemblée générale de l’ONU. Tel-Aviv semble avoir les mains libres.