Les différentes composantes de la résistance palestinienne sont invitées avant tout à confirmer que l’opération qui a visé le check point israélien, et qui a aboutit à l’emprisonnement du soldat franco-israélien, fait partie de la légitime défense de la résistance armée palestinienne. Ce soldat doit rester emprisonné jusqu’à ce que le gouvernement Olmert accepte les conditions palestiniennes. Car son éventuelle libération risque d’être la plus mauvaise option dans les conditions actuelles.
Il faut que les leaders palestiniens du Hamas et de Fatah lui attribuent le statut de prisonnier de guerre de l’Autorité palestinienne. Surtout que le nombre des prisonniers de guerre palestiniens de l’Autorité israélienne est estimé à presque dix milles personnes. L’autorité d’Abou Mazen doit traiter son prisonnier de la même façon qu’on traite ses compatriotes dans les prisons israéliennes.
La guerre déclenchée par le gouvernement de Tel Aviv il y’a quelques jours n’a rien à voir avec l’opération militaire palestinienne ou la capture du soldat israélien. C’est une guerre qui confirme la sauvagerie et l’agressivité et de la politique adoptée par Olmert.
Le fait d’enlever des parlementaires et des ministres de Hamas doit donner plus de légitimité au gouvernement de ce mouvement, qui a besoin plus que jamais de la reconnaissance et de l’appui de tous les composants de la scène politique palestinienne. De même, l’autorité, à savoir le président et le gouvernement, devait avoir déclaré officiellement que la guerre israélienne la place dans une situation où elle ne peut pas jouer de rôle politique ou diplomatique pour résoudre les nouveaux problèmes.
L’Autorité palestinienne doit se mettre en grève politique et diplomatique pour obliger les intermédiaires arabes et internationaux à multiplier leurs efforts où il le faut. Tout en traitant Israël comme une force d’occupation manifeste et directe.

Source
Al Quds Al Arabi (Royaume-Uni)

« السلطة الفلسطينية مدعوة لـ الإضراب ! », par Jaouad Elbechiti, Alquds al-Arabi, 03 juillet 2006.