Les journalistes traitant des questions controversées ne peuvent pas travailler sans offrir des garanties de confidentialités à leurs sources. Sans cela, ils ne pourraient pas donner autant d’information, ce qui ouvre la voie à des abus de pouvoirs. Pourtant, les menaces judiciaires contre les journalistes pour qu’ils révèlent leurs sources sont devenues monnaie courante. Malheureusement, les règles concernant ce qu’un journaliste doit révéler ou non sur ses informateurs sont d’une extrême confusion. En fait, l’obligation d’un journaliste de révéler ou non sa source dépendra de la cour et des opinions politiques du juge. Cela rend les promesses de confidentialité des journalistes peu fiables et cela peut empêcher des informations vitales de voir le jour.
Les journalistes ne doivent pas être au-dessus de la loi, mais ils doivent se voir accorder des protections. Chaque État états-unien a un système de protection des sources, mais il n’existe rien de tel au niveau fédéral. C’est ce à quoi travaille le Congrès en étudiant le Free Flow of Information Act 2006. Cette loi protègera les journalistes, mais il devront démontrer que l’information devait bien être publiée. La question de la sécurité nationale est un autre problème. Quoi qu’il en soit, il faut une harmonisation des règles pour tous les journalistes.

Source
Washington Post (États-Unis)
Quotidien états-unien de référence, racheté en août 2013 par Jeff Bezos, fondateur d’Amazon.

« A Much-Needed Shield for Reporters », par Theodore B. Olson, Washington Post, 29 juin 2006.