Au Mexique, en 1990, le Dr. Alvarez Machain, soupçonné d’avoir participé au meurtre d’un agent de la DEA états-unienne, est enlevé en plein jour par des agents du FBI, sans que la police mexicaine en soit informé. Ils lui font traverser la frontière dans le coffre d’une voiture, afin de pouvoir légalement l’inculper sur leur territoire. Cependant la U.S. District Court annule la procédure, estimant que le docteur Machain a été enlevé en contravention avec le droit international et en violation du traité d’extradition liant les USA et le Mexique. Alvarez Machain devrait alors être renvoyé au Mexique, mais les kidnappeurs reçoivent un soutien inattendu de la Cour Suprême des États-Unis. Le 14 juin 1992, le juge William Rehnquist déclare que, étant donné que le traité d’extradition ne mentionne pas les enlèvements, rien n’interdit aux forces de police d’enlever des suspects au Mexique et de les déporter secrètement aux USA pour les y faire juger. Et ce droit est encore plus évident dans les pays qui n’ont pas signé d’accord d’extradition avec les États-Unis (source).