Le Secrétaire général de l’ONU a appelé aujourd’hui à Saint-Pétersbourg les parties en conflit au Liban à la cessation des hostilités et les membres du Conseil de sécurité à prendre une série de mesures pour permettre le déploiement d’une force de stabilisation internationale à la frontière israélo-libanaise.

« Nous devons obtenir des parties concernées qu’elles se mettent d’accord, aussi vite que possible, sur une cessation des hostilités », a déclaré Kofi Annan, lors d’une rencontre avec la presse avec le Premier ministre britannique Tony Blair, à Saint-Pétersbourg, en Russie, en marge du sommet du G-8.

Le Secrétaire général a aussi appelé les membres du Conseil de sécurité à étudier « une série de mesures, et non d’appels, un ensemble de mesures ciblées, pratiques, qui exigerait des parties qu’elles libèrent leurs prisonniers, qui demanderait l’arrêt des tirs de roquettes Katiouchas, l’arrêt des actions de représailles israéliennes et qui permettrait le déploiement d’une force de stabilisation ».

« Une fois que l’ensemble des mesures auront été approuvées, nous voudrions agir très vite, déployer très vite des troupes bien équipées et bien entraînées », a-t-il ajouté.

Les dirigeants du G-8 ont souhaité dimanche dans une déclaration commune l’examen par le Conseil de sécurité d’une « présence internationale de surveillance et de sécurité » au Liban.

En Russie, Kofi Annan a appelé une fois de plus les parties à épargner les civils et à respecter le droit humanitaire international (dépêche du 12.07.06).

« J’ai appelé toutes les parties concernées à épargner les civils et à épargner les infrastructures civiles, car la population en a besoin pour subsister, pour ses activités quotidiennes, et que l’on ne devrait pas lui infliger encore plus de souffrances. Les deux parties devraient garder cela à l’esprit et respecter le droit humanitaire international », a-t-il insisté.

Kofi Annan a aussi indiqué qu’il attendait pour la fin de la semaine le rapport de l’équipe, dirigée par son conseiller politique Vijay Nambiar, déployée actuellement dans la région pour tenter de désamorcer la crise (dépêche du 17.07.06).

Le rapport sera ensuite transmis au Conseil de sécurité qui devra en débattre.

« Le plus vite il y aura des discussions, et le plus vite les décisions seront prises par le Conseil, le mieux ce sera », a-t-il insisté.

« Les combats pourraient se poursuivre un temps », a souligné le Secrétaire général, réitérant son appel aux parties à « être très sélectives quant à leurs cibles » et à « garder à l’esprit qu’elles ont une obligation relevant du droit humanitaire international d’épargner les vies des civils et les infrastructures civiles ».