Les attaques de Cana prouvent de façon dramatique que les enfants, une fois de plus, paient le prix de la guerre.

Nous condamnons fermement la prise en cible continue des civils, et des enfants en particulier. Nous demandons instamment à toutes les parties de répondre à l’appel à une cessation immédiate des hostilités, lancé par le Secrétaire général Kofi Annan. Nous avons besoin de toute urgence de la mise en place de dispositions claires qui permettront aux opérations humanitaires de se déplacer sans entrave et en toute sécurité pour :

 Mettre à l’abri les enfants, les blessés, les infirmes et les personnes âgées qui ont été incapables de fuir les zones où les combats sont les plus acharnés.
 Réapprovisionner les hôpitaux et les centres de santé, dans le Sud du pays en particulier, avec du matériel médical et de secours et du carburant pour les générateurs afin d’éviter un effondrement total des services de santé qui s’occupent de milliers de blessés.
 Fournir de l’eau et des équipements d’assainissement, de la nourriture et autres fournitures de base aux dizaines de milliers de personnes déplacées qui tentent de trouver un refuge dans les bâtiments publics des zones de conflit.
 Etablir un système de communication d’urgence pour les communautés vulnérables afin que nous puissions répondre aux besoins les plus urgents quand et où ils se manifestent.

Nous sommes également profondément préoccupés par les manifestations d’aujourd’hui devant les locaux de l’ONU à Beyrouth qui ont gravement endommagé les bureaux et obligé des employés de l’ONU à se mettre un abri. Les agents humanitaires de l’ONU apportent une assistance à ceux qui souffrent dans ce conflit, les enfants en particulier. Leur sécurité revêt une importance capitale.

Contexte :

Selon les estimations des médias, 60 personnes auraient été tuées aujourd’hui à Cana.

Le Gouvernement du Liban estime que 600 personnes ont été tuées et 3 000 blessées au Liban seulement. La situation ne cesse d’évoluer mais l’UNICEF pense que plus du tiers de ces victimes sont des enfants.

Quelque 800 000 personnes seraient déplacées à l’intérieur du pays. Environ 119 625 personnes vivent dans 652 écoles et jardins publics à Beyrouth et aux alentours. On estime que 45 pour cent des personnes déplacées à l’intérieur du pays sont des enfants.

Source
Unicef