Je salue le très large consensus qui s’est exprimé au cours de notre réunion, à la fois sur la position et sur l’engagement de la France tels que définis par le président de la république. Nous sommes mobilisés sur l’ensemble des fronts : sur le plan politique, pour obtenir un cessez-le-feu immédiat, pour définir les conditions d’un accord politique qui permette à la fois d’assurer la sécurité d’Israël et en même temps l’affirmation de l’autorité du gouvernement libanais sur l’ensemble du territoire, et puis pour, une fois les conditions politiques réunies, obtenir le déploiement d’une force internationale qui, pour nous Français, doit être une force internationale placée sous mandat des Nations unies. Voilà donc pour l’action politique.

Mobilisation également sur le plan humanitaire. Vous savez qu’il y a près de 400 morts au Liban, plusieurs morts aussi du côté israélien, 400.000 personnes déplacées ; tout ceci justifie une mobilisation forte de la communauté internationale et, bien sûr, ce sera aussi au cœur des discussions qui auront lieu demain à Rome, rassemblant l’ensemble des amis du Liban, discussions humanitaires mais aussi, bien sûr, politiques.

Troisième élément de la mobilisation, c’est l’évacuation de nos ressortissants. Nous avons réagi immédiatement et 4.500 Français ont pu, d’ores et déjà, être évacués ; 2.500 le seront dès ce soir, et nous continuerons de répondre à l’ensemble des demandes qui nous seront adressées. Je tiens, à cette occasion, à remercier l’ensemble de nos personnels, personnels diplomatiques, consulaires, l’ensemble des personnels militaires qui ont contribué à ces évacuations et qui ont fait un travail difficile tout au long des derniers jours.

Q - Combien de soldats la France pourrait envoyer ?

R - Le travail d’évaluation du nombre de personnes qui pourraient participer à cette force dépend éminemment des missions qui seraient confiées à cette force. Je crois qu’il faut faire les choses dans l’ordre. Le cessez-le-feu, les conditions politiques d’un accord, et puis cette force internationale qui aura pour but de faire respecter la sécurité dans la région. Une fois de plus, je crois que cela ne peut venir qu’après, une fois les conditions politiques définies et il appartiendra à la communauté internationale, dans le cadre des Nations unies de définir exactement le format que devra prendre cette force. Merci./.

Source
France (Premier ministre)