Le Jerusalem Post publie, en page 2 de son édition datée du 7 août 2006, un encart publicitaire du New Right Movement, un organe de la communauté loubavitch.

Sous le titre « Nous avons besoin d’un changement décisif d’attitude ! », il expose un programme radical :
 Non au cessez-le-feu [au Liban] !
 Non à une force internationale de maintien de la paix !
 Oui à une destruction totale de toutes les zones d’où des roquettes sont lancées !
 Nous ne devons pas permettre un nouvel Holocauste !

Le passage le plus original de l’appel concerne l’Iran : le mouvement loubavitch l’accuse de fanatiser 280 millions de musulmans pour détruire Israël. Il exige que Tsahal force Téhéran à se soumettre, ce qui implique le bombardement non-conventionnel (c’est-à-dire nucléaire) de tous les sites militaires et nucléaires civils du pays. Il conseille donc d’annoncer dès à présent aux Iraniens qu’ils doivent quitter immédiatement les zones concernées.

En outre, le mouvement loubavitch reprend l’assertion selon laquelle cette guerre aurait été provoquée indirectement par l’Iran. Il en conclu que c’est à Téhéran d’en payer le coût. Il exige donc que les revenus pétroliers iraniens soient saisis, non seulement pour financer la reconstruction du Liban, mais aussi pour payer des dommages de guerre à Israël.

Le tout est assorti des bénédictions du rabbin Shmuel Shmueli.

L’éventualité d’un bombardement nucléaire de l’Iran est à l’étude depuis un an au cabinet du vice-président des États-Unis, Dick Cheney. Cette option est désormais défendue, plus ou moins ouvertement, par les principales organisations sionistes dans le monde. Ainsi, le 20 juillet dernier, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et le Congrès juif européen publiaient un encart publicitaire dans les principaux quotidiens allemands, français et néerlandais. Ils appelaient à une action indéterminée contre l’Iran en citant… la doctrine militaire française autorisant l’usage de la bombe atomique contre un État sponsorisant de vastes attentats touchant les intérêts vitaux du pays.