"De nouveau, je m’adresse à vous au moment où nous approchons d’un mois d’agression barbare imposée par les sionistes au Liban, à tout homme libre, toute pierre ou tout lieu au Liban. J’aborderai comme auparavant, plusieurs questions, politiques et militaires. Je commencerai aujourd’hui à parler de certaines évolutions politiques et finirai par les aspects militaires.

Comme introduction à la situation politique et à son évolution, nous partons toujours de la réalité sur le terrain, qui est ferme et solide, ce dont témoigne l’ennemi avant l’ami. Pour ces raisons, ce que j’aborderai au niveau politique dépend toujours de la situation réelle et de l’état de la force aussi, qui poursuit son combat et affronte sur le terrain.

Dès le début de cette bataille, nous avons tenu, dans notre action politique et médiatique, à prendre en compte plusieurs aspects fondamentaux, importants et sensibles. Pour nous, et notamment parce que nous participons à la solution politique ou la confrontation politique, comme on dit, nous avions dès le début affirmé un principe essentiel, celui du maintien de l’unité du rang, de la solidarité nationale et populaire, mais aussi la solidarité officielle au niveau de l’Etat et de ses institutions, et le renforcement de la position de l’Etat, et surtout celle du gouvernement pour la négociation et la protection des droits nationaux. Comme je l’ai dit dans un message précédent, assurer la coopération afin que la volonté politique soit au même niveau que la volonté combative et au même niveau de la détermination de la résistance populaire, afin de sortir de cette bataille avec le maintien du minimum de nos droits nationaux et notre dignité nationale.

Pour cela, au cours des semaines dernières, nous avons affirmé plusieurs points dont je voudrai parler.

1) Ne jamais entrer dans une discussion politique ou médiatique avec tout partenaire, tout parti ou toute personnalité libanaise, quelles que soient les critiques qui sont adressées ou les paroles émises, même si certaines sont nuisibles et si malheureusement, certaines rapportent exactement ce que disent les responsables israéliens et la presse israélienne. Malgré tout, je confirme à tous mes frères ce que j’ai confirmé au cours des étapes précédentes, de ne pas entrer dans toute discussion politique ou médiatique autour de ces questions, notre priorité étant la résistance, la solidarité politique, populaire et nationale pour préserver les intérêts de notre pays et plus généralement. Quant à certaines sensibilités, certaines craintes, banalités ou formes calomnieuses, elles ne servent pas l’intérêt du pays, et nous devons les dépasser.

2) Ce que nous avons demandé aux déplacés de notre peuple, tenace et bon, ce sur quoi j’insiste aujourd’hui, c’est de respecter le milieu dans lequel vous vous trouvez, à propos d’aspects formels, de coutumes, d’habitudes, d’activités ou de slogans ou d’aspects médiatiques. Tout ce qui peut susciter des frictions avec le milieu dans lequel vous vous trouvez, et notamment le milieu qui vous a accueillis avec dignité, honneur et responsabilité, il est de votre responsabilité et de votre devoir aussi de prendre cet aspect en considération, car il y a, de temps à autre, ceux qui suscitent des frictions précises pour diffuser la faiblesse, l’abattement ou le trouble au sein des déplacés et des expulsés, milieu tenace, parmi ceux qui les ont accueillis, car cela aide l’Israélien, en premier lieu, tout trouble sur le front de la résistance rapprochant l’ennemi de la réalisation de ses buts.

3) Concernant la ville de Beyrouth, plus précisément, nous avions souhaité et je souhaite que les associations des jeunes, que les frères dans les partis et les gens en général, évitent les manifestations et les grands rassemblements, afin de ne pas donner l’occasion à certains de profiter d’un vide sécuritaire d’où sortiraient des slogans et des slogans contraires, suscitant des divisions dans la rue. L’essentiel est, à ce niveau, notre souci et tentative de demeurer dans une solidarité gouvernementale et politique dans le pays, soit sur les plans politique et officiel.

Dès le début, nous avons remarqué que les Israéliens et les Américains tiennent et incitent à susciter la sédition et la division entre les Libanais, au sein du gouvernement libanais et entre les forces politiques. La preuve en est que, dès les premiers jours, nous avons lu dans les médias israéliens que nous suivons, certains responsables et de grands journalistes israéliens dire qu’il y a des parties du gouvernement libanais qui les contactent, qui leur demandent de ne pas cesser leurs attaques, de poursuivre, et que c’est l’occasion historique et en or pour détruire la résistance au Liban, et notamment le Hizbullah au Liban. Bien évidemment, nous ne croyons pas ces paroles israéliennes que nous considérons séditieuses.

Ainsi, un dernier exemple, ce qu’a exprimé hier ou avant-hier John Bolton, le délégué américano-sioniste au conseil de sécurité de l’ONU, sur une station de télévision américaine, lorsqu’il a entendu que le gouvernement libanais avait des réserves ou des oppositions au projet de la résolution américano-française présenté au conseil de sécurité. Il a dit avoir été surpris par l’attitude du gouvernement libanais, car il dit avoir coordonné cette décision ou ce brouillon avec le gouvernement du Liban et celui d’Israël. Ces paroles, nous ne les acceptons pas car le but est de diviser les forces participant au gouvernement, de susciter la division entre la résistance et l’Etat. Dans tous les cas, il est évident qu’il y a des efforts clairs et sérieux, sur les plans politique, médiatique et propagandiste, déployés pour briser cette solidarité qui est née. Cela a été clair tout au long de ces jours et semaines de la guerre en cours.

A partir de là, nous avons agi et nous nous sommes comportés avec responsabilité, lorsque le chef du gouvernement a présenté le plan des sept points, qui a été discuté par le gouvernement. Nous avons traité cette proposition de manière positive bien que nous ayons des réserves sur certains points. Il y a des points que nous ne remettons pas en cause, sur le principe mais qui nécessitent des discussions au niveau des détails et j’ai noté ces questions dans le procès-verbal de la séance. Mais nous tenons tous à présenter une approbation collective sur ce plan afin d’affronter le monde. C’est ce que j’ai indiqué dans mon précédent message. Nous avons dépassé, sur le plan médiatique, nos réserves et nos remarques, et le gouvernement libanais a présenté le plan en sept points pour présenter une proposition ou une vision pour traiter politiquement l’arrêt de l’agression et de la guerre, et sur lequel nous pouvons nous appuyer devant la communauté internationale et les pays arabes. Puis les pays arabes sont venus pour appuyer et soutenir le plan du gouvernement libanais, composé des sept points. Dans certains de ces points, il est question du déploiement de l’armée.

Quoiqu’il en soit, le gouvernement libanais a présenté le plan en sept points, qui fut accueilli par les Américains et les Français par un brouillon de projet présenté au conseil de sécurité dont le moins qu’on puisse dire est qu’il est injuste et inique, qui donne aux Israéliens plus qu’ils ne veulent et plus qu’ils ne demandent. Dans tous les cas, nous nous sommes contentés et nous nous contentons d’étudier avec minutie, globalité, précision et fermeté le commentaire présenté par le président du parlement, Nabih Berri, à ce projet de résolution américano-française présenté au conseil de sécurité.

La réponse au plan des sept points et à la solidarité libanaise a été ce brouillon préparé avant de prendre une décision, qui veut en réalité donner aux israéliens par la politique et la pression internationale ce qu’ils n’ont pas réussi à obtenir par le combat. Des tentatives libanaises, arabes et internationales, furent déployées, d’une façon ou d’une autre, pour modifier le projet de la résolution américano-française, selon les demandes libanaises, comme cela apparaît dans le plan des sept points du gouvernement. Au cours de ces actions politiques et diplomatiques et cette bataille politique et diplomatique importante, apparaîtront certainement ceux qui se tiennent aux côtés du Liban et ceux qui préfèrent absolument Israël au Liban. Au cours du déroulement de ces actions politiques, il nous fut dit que si le gouvernement prenait l’initiative, se réunissait et décidait de déployer l’armée libanaise à la frontière, et l’annonçait - notons que l’armée se trouve déjà au sud, il y a déjà au sud du Litani, en réponse à ceux qui parlent de déployer l’armée au sud, mais l’armée ne se trouve pas près de la région frontalière, où se trouve uniquement une force officielle composée de la sécurité intérieure, de quelques appareils sécuritaires et des services de renseignements de l’armée.

On nous dit que si le gouvernement annonçait l’envoi de 15.000 soldats pour se déployer dans toute cette région, cela aiderait beaucoup le Liban, aiderait aussi les amis du Liban pour faire pression en vue de modifier le brouillon de la résolution qui se prépare et se discute au conseil de sécurité, et ouvrirait la voie à un traitement politique approprié qui conduirait à l’arrêt de l’agression sur le Liban.

Malgré la proclamation du gouvernement libanais de sa décision, affirmant qu’il était prêt, à l’unanimité, et beaucoup se sont arrêtés sur le terme d’unanimité, le résultat est que, jusqu’à présent, l’administration américaine tient toujours à ses conditions, s’appuyant sur son arrogance et son dédain. Aujourd’hui même, elle a envoyé M. Walsh simultanément avec la décision du cabinet restreint israélien d’élargir les opérations terrestres pour terroriser le gouvernement libanais et les Libanais, semer la peur et faire pression sur eux les amenant à accepter les conditions nouvelles anciennes que Walsh a apportées au Liban.

Quoiqu’il en soit, sur la situation politique, un point que je voudrai commenter et auquel je voudrai répondre, car il fut soulevé par les politiques et les médias. Il doit être expliqué et clarifié, il s’agit de notre position vis-à-vis du déploiement de l’armée dans la région frontalière. Nous nous opposions, dans le passé, au déploiement de l’armée sur la frontière non par doute envers cette armée qui est une armée nationale, et depuis des années nous louons cette armée, sa doctrine, sa direction et sa composition, et avions exprimé plus d’une fois notre confiance en sa direction, ses officiers et ses soldats, car cette armée fait partie du peuple, ses hommes, ses jeunes et ses fils, et elle n’est pas différente de ce peuple fier et fidèle. Lorsque nous nous opposons ou exprimons notre réserve, non pas par crainte de l’armée, car on ne peut craindre une armée composée des fils du peuple, mais en réalité, nous avons peur sur cette armée lorsqu’elle se déploiera sur les frontières internationales, car la question est claire, nous mettons une armée régulière sur la frontière internationale face-à-face avec un ennemi qui peut l’agresser à tout moment, c’est comme mettre l’armée dans la gueule du dragon, comme on dit en langage familier, "dans la gueule du canon", une armée qui ne possède ni chars ni blindés, ni arme aérienne, ni couverture aérienne suffisante, peut à toute agression, subir une destruction entière en l’espace de quelques jours. Les affrontements qui se déroulent actuellement au Sud confirment cela, la résistance est encore debout, jusqu’à présent, à Ayta Shaab, Kfarkilla, ’Adayse, Taybe, Bint Jbayl, Aytaroun et les villages avancés car il ne s’agit pas d’une présence classique et régulière, la résistance a une manière particulière de se trouver, même sans couverture aérienne. L’ennemi bombarde, frappe et détruit mais ne peut entamer la volonté des combattants ni leur capacité à se mouvoir.

Nous craignons pour cette armée dans la zone frontalière. Et aujourd’hui, je dis que nous avons accepté, dans le gouvernement, et je reviendrai sur des considérations à propos du déploiement de l’armée dans la région frontalière, mais nous ne pouvons cacher notre crainte à son propos, car quand nous envoyons l’armée à la région frontalière, dans son état actuel et ses possibilités actuelles, alors que les questions suspendues entre le Liban et l’ennemi israélien n’ont pas été réglées, et notamment si le Liban reste exposé aux incursions israéliennes qui ne se sont pas arrêtées depuis le retrait israélien en 2000 jusqu’à présent, que ce soit par air, mer ou sol, cela signifie que nous la plaçons devant la gueule du dragon. Nous craignons pour cette armée.

Il y a aussi une autre crainte, que nous avions aussi expliquée, nous disions que lorsque l’armée va à la frontière, il faut qu’elle soit le gardien du Liban et le défenseur de la patrie et non le défenseur de l’ennemi.

Cette fonction, qui est de protéger la patrie et non de protéger l’ennemi n’est pas liée à la décision de la direction de l’armée mais à la décision du pouvoir politique. Au cours de la dernière réunion du gouvernement libanais, il a été dit et décidé que la fonction essentielle de l’armée est de défendre et de protéger la patrie, en se maintenant sur la frontière et en assurant la sécurité intérieure. S’il y a une décision claire, cette crainte n’a pas lieu d’être effectivement.

Ensuite, si l’ensemble considère que le déploiement de l’armée aide à trouver une issue politique amenant à l’arrêt de l’agression, et c’est une issue nationale honorable pour nous, et que ce qui sera déployé sur la frontière est une armée nationale et non des forces d’invasion ou des forces mercenaires, ou bien des forces agissant sous les ordres des ennemis.

Une armée nationale qui agit sous les ordres du gouvernement libanais élu. En ce sens, c’est une issue que nous acceptons malgré les craintes que nous avons évoquées auparavant, et nous ne serons pas un obstacle devant une décision ou un choix de ce genre.

Ce sont donc ces considérations. Le déploiement de l’armée libanaise sera ce qui protège la souveraineté et l’indépendance, et il s’agit de la meilleure alternative et la plus appropriée au déploiement de forces internationales dont on ne sait d’où elles reçoivent leurs ordres, ni quelles seront leur mission et fonction. Nous l’avons dit, et nous sommes unanimes sur les sept points, que le renforcement des forces de l’UNIFIL peut être un élément aidant l’armée libanaise pour assurer sa mission et jouer son rôle.

D’autres choses ont été évoquées sur la période après le déploiement de l’armée libanaise dans la zone frontalière, ou plus précisément, la poursuite de son déploiement dans la région située au sud du fleuve Litani, je ne discuterai pas ces points actuellement et les laisserai pour des discussions internes, car l’attention extrême, la responsabilité et la solidarité m’imposent cela, en cette période, pour plusieurs raisons.

Aujourd’hui, et malgré l’unanimité nationale libanaise à propos du plan du gouvernement et notre attachement aux sept points, nous trouvons aujourd’hui que les Américains continuent à empêcher toute possibilité d’arriver à un projet de résolution qui prenne en compte les revendications nationales libanaises et les droits nationaux libanais. L’Américain s’active pour imposer les conditions israéliennes sur le Liban et réaliser les intérêts généraux d’Israël au dépend de l’intérêt du Liban.

Je voudrai faire appel à nouveau à la volonté politique, à la ténacité politique, au refus de se plier aux ordres et pressions américaines, quelles que soient ces pressions et quelle que soit la situation sur le terrain, qui est une situation ferme, puissante, que j’aborderai tout à l’heure.

J’appelle le gouvernement libanais à une fermeté politique plus importante, à s’accrocher au plan des sept points sur lesquels nous nous sommes entendus, tous ensemble, en tant que Libanais, car toute infraction à un article de ce plan, considéré par nous comme garantissant le minimum des droits nationaux et des revendications, est une rupture de cette unanimité que nous avons tenu tous à maintenir au cours des étapes précédentes.

J’aborde actuellement le climat de la guerre en cours, dans sa partie militaire. Au cours du dernier discours télévisé, j’avais dit que l’ennemi va avoir recours, à cause de ses défaites militaires qui se poursuivent jusqu’à présent, à encore plus de frappes sur les infrastructures et les constructions civiles, à l’agression sur les civils, et c’est effectivement ce qui est arrivé, les massacres, la Békaa, jusqu’à Chiyah et Ghazieh, et d’autres lieux innombrables. Là se clarifient les mensonges sionistes répétés par leurs dirigeants et leur presse, que l’ambassadeur israélien a repris aux Nations Unies. Ils disent qu’ils bombardent ici et là car il y a des plates-formes pour les fusées que le Hizbullah utilise. Est-ce que ces plateformes se trouvaient au sein du cortège funèbre à Ghazieh pour qu’ils bombardent la ville lors de la procession funèbre des martyrs tombés ? Est-ce qu’un quartier habité par des familles, des hommes, des femmes et des enfants à Chiyah cache ou pose sur ses toits des plateformes de fusées qui visent les sionistes ? Ce sont des paroles mensongères et creuses, la tuerie des civils, des hommes, des femmes et des enfants est intentionnelle, car le seul moyen douloureux donné à cet ennemi barbare incapable militairement est de faire couler le sang pour faire pression sur les Libanais, la résistance et l’Etat, est de poursuivre à frapper les habitations, à détruire systématiquement les maisons, les immeubles. Dans la banlieue sud, par exemple, il y a des immeubles vides, mais tous les jours, il vient et détruit encore quelques-uns.

Est-ce qu’il ne s’agit pas de crimes de guerre ? Tuer des femmes et des enfants n’est pas un crime de guerre ? Tuer des enfants qui n’ont aucun lien avec la direction ou les combattants du Hizbullah n’est pas un crime de guerre ? N’est-ce pas un crime de guerre que de poursuivre la destruction de ce qui reste comme infrastructure libanaise ? Est-ce que quelqu’un peut croire que tous ces ponts, toutes ces routes et ces infrastructures ont été détruits pour empêcher les liaisons de la résistance ? Est-ce que c’est logique ? Alors que nous savons que la destruction de l’humain et des infrastructures est menée pour faire pression sur les Libanais, la tuerie des civils vise à faire pression sur les Libanais, la destruction des maisons aussi, afin qu’ils se plient et se soumettent et acceptent les conditions israéliennes pour lesquelles la guerre a été déclenchée.

En réalité, il est triste, regrettable mais non étrange que le conseil de sécurité prépare des brouillons de projets de résolutions qui ne contiennent aucun reproche aux sionistes concernant tous les crimes de guerre et les massacres, les actes de génocide collectif perpétrés au Liban, ni la destruction systématique au Liban. Que l’on capture deux soldats israéliens dans une pure opération militaire et voilà qu’elle mérite toutes les condamnations et les dénonciations de la communauté internationale, mais les réactions à ce qui détruit la pierre, à ce qui tue l’humain et la violation de toutes les lois et les coutumes sont dénuées de tout reproche !

Nous ne sommes pas étonnés par le fait que le conseil de sécurité soit incapable de condamner Israël pour avoir tué ses soldats agissant dans le cadre de ses forces au sud du Liban. Bien évidemment, ce conseil est incapable de condamner Israël pour le massacre de Cana, il sera également incapable, du fait du veto absolu américain, de reprocher à Israël tous les agissements sauvages dans la guerre en cours.

Deux leçons sont à tirer dans ce déroulement, la première est de comprendre cet ennemi à la nature agressive, criminelle et barbare, près duquel nous vivons et avec lequel ils nous demandent de vivre en paix, vivre en paix aux côtés d’un tueur d’enfants, d’un tueur de femmes, d’un destructeur de maisons, d’un barbare qui n’a aucune limite à sa sauvagerie et sa barbarie.

La seconde leçon est de connaître que le conseil de sécurité de l’ONU ne possède aucune capacité ou possibilité pour protéger le Liban, et tout ce qu’il planifie et étudie aujourd’hui, et décide, c’est comment protéger Israël et non comment protéger le Liban.

J’aborde maintenant la situation militaire directe et dis, oui, sur le terrain, nous sommes toujours debout, nous sommes toujours forts, et cela est en soi une réalisation importante de la résistance, et une défaite importante pour l’ennemi, selon les buts qu’il s’est fixé.

Nous nous battons toujours dans les villages avancés, tout en sachant que nous ne sommes pas tenus de nous accrocher à la géographie, mais les résistants courageux insistent pour rester et à se battre jusqu’au dernier coup, tant qu’il leur reste des coups, tant qu’il y a encore une grenade, tant qu’il y a encore une fusée, et tant qu’il y a encore une possibilité de se battre, ils poursuivent le combat.

Imaginez que la bataille, jusqu’à cet instant, se poursuit toujours dans Ayta Shaab, directement sur la frontière, ainsi que dans les autres villages frontaliers, vos enfants et vos frères, les combattants de la résistance, font des miracles en réalité, et présentent un exemple de combat, un exemple de vaillance, un exemple de courage rare dans l’histoire et non seulement à l’époque contemporaine.

Nous combattons dans les villages avancés, mais également dans les positions avancées. Hier, les combattants de la résistance islamique ont attaqué une position militaire israélienne à Jill al-Allam, située à la frontière, ils se sont battus aussi à Labouna, à la frontière, et ont occasionné des morts et des blessés dans les rangs de l’ennemi. Vos frères combattants sont toujours dans les rangs avancés, ils se battent et prennent l’initiative.

Les Israéliens peuvent s’infiltrer la nuit dans quelques vallées et faire des descentes dans plusieurs positions à l’arrière, mais à peine les combattants les découvrent qu’ils les attaquent et leur causent des pertes. Les Israéliens avouent eux-mêmes aujourd’hui qu’ils transportent les équipements et les aides par hélicoptères et les animaux, car le mouvement de leurs machines et de leurs tanks est à découvert sur la terre du sud, ce qui les met en position de proies faciles pour les combattants de la résistance. C’est actuellement la situation sur le terrain, plusieurs chars Merkava ont été détruits, et ce détail est important, et je citerai plus de soixante chars Merkava détruits jusqu’à présent, ainsi que plusieurs bulldozers militaires, des véhicules de transport de troupes, soit dans l’ensemble plus de cent chars, véhicules de transports et bulldozers détruits jusqu’à présent.

Et je ne parle pas des colons tués ou blessés, mais seulement des officiers et soldats. Il y a plus de 100 officiers et soldats tués jusqu’à présent dans les affrontements, et plus de 400 officiers et soldats blessés. Des dizaines sont dans un état critique, d’après les aveux de l’ennemi même. C’est l’état de la confrontation sur le terrain. Concernant les tirs de fusées, l’efficacité de la résistance est au même point que lors de ses premiers jours. Hier, Olmert a déclaré que le Hizbullah n’est plus comme il l’était, mais vos fils et frères, combattants de la résistance, ont répondu en lançant près de 350 fusées sur les différentes bases militaires, les colonies sionistes au nord de la Palestine occupée, et jusqu’à cet instant, l’ennemi a échoué à affaiblir cette capacité des fusées du Hizbullah et de la résistance, ce qui les oblige à rester encore dans les abris ou à partir en grand nombre, à des dégâts économiques financiers et humains importants que l’ennemi continue à taire.

Remarquez qu’au cours des guerres arabes, les Israéliens dévoilaient ce qu’ils avaient mais pas les Arabes, mais aujourd’hui, lorsque le Liban est bombardé, lorsqu’un immeuble est détruit ou que des martyrs tombent, ou que des massacres sont commis, malgré l’impact psychologique négatif de ces scènes, parfois, tout ce que nous avons, nous le disons, mais chez les sionistes aujourd’hui, tout est caché. Où sont tombées les centaines de fusées, ils parlent actuellement de plus de 3000 fusées tombées chez eux, et je vous confirme que ces fusées sont maîtrisées, divinement, mais aussi techniquement et technologiquement, elles ne frappent pas à l’aveuglette. Les Israéliens ont installé un barrage médiatique en fer. Ils diffusent parfois à certains médias qu’une fusée est tombée sur une route abandonnée, dans un bois ou dans une vallée, pour entamer la détermination des résistants et leur dire que vos fusées sont vaines. Mais si les fusées de la résistance sont vaines, qu’ils permettent aux médias du monde de photographier les endroits visés par les fusées de la résistance, comme cela se passe au Liban où les journalistes se déplacent et voient toutes ces régions, prennent des photos et dévoilent au monde où se trouvent et où tombent ces tonnes d’explosifs lancées par les avions de l’ennemi.

Aujourd’hui, le cabinet restreint sioniste nous a sorti une décision d’élargir l’opération terrestre, simultanément avec la visite du secrétaire et du ministre américain des affaires étrangères, M. Walsh, au Liban. Est-ce que cette décision fait partie de la guerre psychologique pour faire pression sur les Libanais afin qu’ils acceptent ce que leur propose M. Walsh, ou cette décision est-elle sérieuse et effective sur le terrain ? Quelle est la limite de cette décision, est-ce qu’il s’agit d’élargir encore plus que l’étape actuelle ou bien arriver au fleuve Litani ? Jusqu’à présent, en tout cas, les Israéliens n’ont pu réalisé la maîtrise de la bande frontalière auquel ils veulent revenir, comme ils le disent, et je dis que les combats se déroulent toujours à Jill al-Alam et Labouna et dans les villages avancés et les positions avancées. Il est possible que l’ennemi se concentre sur l’axe de Taybeh, qui est le point le plus proche du fleuve Litani, pour dire au monde, nous sommes arrivés au fleuve, ce point qui sépare entre le doigt de la Galilée et le fleuve du côté de Taybe, mais il s’agit que d’un point de séparation simple et modeste.

Je dis aux sionistes, vous pouvez venir à tout endroit, vous pouvez envahir, descendre vos forces héliportées et entrer dans ce village, ou cette zone, et ces paroles ne sont pas nouvelles, mais cela vous coûtera trop cher, vous ne pourrez pas rester sur notre terre. Si vous entrez dans notre chère région du sud, nous la transformerons en cimetière pour les envahisseurs sionistes. Ceux qui vous combattent dans les rangs avancés, qui vous combattent avec courage sur le terrain, vous attendent dans chaque village, dans chaque vallée, et à toute étape nouvelle, des milliers de combattants vous attendent prêts et déterminés, des courageux qui prennent exemple de leurs frères qui continuent à vous combattre sur les lignes avancées sur le terrain.

C’est ce qui vous attend, c’est ce que nous aimons et souhaitons, nous voulons arrêter cette agression, et toute agression, mais s’il nous faut nous battre, bienvenue au combat sur le terrain, comme cela se déroule actuellement. Vous êtes les lâches qui tuez nos femmes, nos enfants et nos vieillards, et détruisez nos maisons. Nous, nous tuons vos officiers, vos soldats, nous détruisons vos chars et vos bases, et c’est la réalité honorable par laquelle nous faisons face à vous.

En conclusion, je voudrai affirmer aux Libanais avant tout et au gouvernement libanais que, malgré les souffrances des déplacés, de ceux qui sont debout et des civils, le Liban s’appuie toujours sur une situation ferme sur le terrain, c’est l’ennemi qui est troublé, incapable, en situation d’échec jusqu’à présent. Par une mesure inhabituelle, il isole le commandant de la région nord et convoque le secrétaire du chef de l’armée de l’ennemi pour conduire le front, il s’agit d’une évolution importante et dangereuse, que les experts militaires comprennent bien.

J’appelle les Libanais et le gouvernement libanais à une fermeté plus grande, semblable à la résistance ferme, et j’appelle notre peuple déplacé aussi et ceux qui les ont accueillis à un peu de patience car vous, et surtout après ces sacrifices, vous avez exprimé et dit, vous avez refusé la faiblesse, l’humiliation, la soumission, la réalisation des intérêts de l’ennemi au dépend des sacrifices et du sang des martyrs et tout ce qui a été donné jusqu’à présent.

Et j’adresse à l’ennemi les paroles du maître des martyrs, notre dirigeant Sayyid Abbas Al-Musawi, qui avait dit : "Jusqu’à présent, vous n’avez vu qu’une partie de notre puissance", bienvenue à l’opération terrestre de grande envergure et vous verrez toute notre puissance, si Dieu le veut.

Pour les Arabes de Haïfa, un message spécial. Je vous dis que nous sommes tristes pour vos martyrs et vos blessés, je vous prie, et je m’adresse à vous, vous demandant de quitter cette ville, et je souhaite que vous le fassiez. Au cours de la période précédente, votre présence et ce qui vous a touché nous a amenés à hésiter à frapper cette ville, malgré les bombardements quotidiens sur la banlieue sud, que Haïfa soit bombardée ou non, l’intérieur du Liban est bombardé. Je vous prie de nous soulager de cette hésitation, de préserver votre sang qui est le nôtre, et de quitter cette ville.

A tout combattant de la résistance, à tout combattant qui poursuit le combat, à tout combattant qui attend le moment, à tous les vivants et héros qui sont sincères envers ce qu’ils ont promis à Dieu et qui n’ont pas reculé, et ne reculeront pas si Dieu le veut. Mes frères, vous avez mené le combat de la meilleure manière qui soit jusqu’à présent, vous avez accompli des miracles, vous êtes devenus la légende. Le monde entier vous regarde, et les nobles de ce monde vous regardent.

La nation et les Libanais comptent sur vous, les familles des martyrs qui sont tombés, les blessés qui portent les douleurs de l’exil et les douleurs de la résistance, tous les libres de ce monde vous regardent. Vous êtes aujourd’hui comme vous étiez, comme vous l’avez dit et comme nous le disons, vous êtes l’espoir, vous êtes le pari et vous êtes la victoire qui arrive.

Notre invocation et nous-mêmes sommes à vos côtés, que Dieu vous aide, consolide vos pas, vous rende puissants et vous accorde la victoire, vous les plus nobles des créatures de Dieu. Avec vous, nous ne verrons que la victoire, la fierté, la dignité, et la conclusion de cette bataille ne sera que la honte et la défaite pour nos ennemis sionistes et pour tous ceux qui acceptent leur agression et parient sur cette agression.

Version française : Centre d’Information sur la Résistance en Palestine