Résumé de l’allocution du président au département d’État

Le 14 août, dans une allocution prononcée au département d’État, le président Bush a accueilli favorablement la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Liban et l’instauration d’un cessez-le-feu dans la région comme « un pas important », et ajouté que l’étape suivante consistait à aider les peuples du Liban et d’Israël à commencer à reconstruire leur vie sans crainte de reprise de la violence ou du terrorisme.

Évoquant la souffrance des civils dans les deux pays durant les récentes semaines de violence, M. Bush a déclaré que l’on pouvait en attribuer la responsabilité au Hezbollah. Ce dernier a, selon lui, déclenché le conflit en lançant des « attaques non provoquées » contre Israël. Il a également accusé le Hezbollah de se « cacher derrière des civils ».

Il a ajouté que la Syrie et l’Iran, en tant qu’États parrains du Hezbollah, partageaient également la responsabilité de la souffrance du peuple libanais. Le Hezbollah a été « enhardi » par ce parrainage et, malgré les dénégations de ces deux pays, « des armes sophistiquées sont parvenues entre les mains des combattants du Hezbollah, et nombreux sont ceux qui croient que ces armes sont venues d’Iran et ont transité par la Syrie ».

« Le monde doit maintenant reconnaître que c’est le parrainage iranien du Hezbollah qui a exacerbé les tensions au Proche-Orient ». M. Bush a également accusé la Syrie de soutenir l’organisation terroriste afin de saper le gouvernement démocratique du Liban et de « recouvrer sa position dominante dans le pays ».

Défaite du Hezbollah

Toutefois, a affirmé M. Bush, les récents combats ont porté un coup au Hezbollah. Il ne sera en effet plus capable d’opérer librement dans le sud du Liban parce que les forces libanaises occuperont la zone avec l’appui d’une « robuste » force internationale, conformément aux termes de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui ont été acceptés par les gouvernements du Liban et d’Israël.

« Comment pouvez-vous crier victoire quand vous allez être remplacé par l’armée libanaise et une force internationale, alors que vous étiez à une époque un État dans l’État, en sécurité dans le sud du Liban ? »

M. Bush a ajouté que la région se trouvait maintenant à « un tournant de son histoire » et que les récents combats avaient montré la détermination des extrémistes d’empêcher des « sociétés modernes de naître au Moyen-Orient ».

« Pourtant, au Liban, en Irak, en Afghanistan et ailleurs, des millions de gens sont déterminés à vivre dans la paix et la liberté. Ils sont fatigués des fausses promesses et des délires des extrémistes. » Ils rejettent leur « vision de haine » et aspirent à un avenir prometteur.

« Nous sommes résolus à les aider à réaliser ce rêve. »

Selon M. Bush, la difficulté actuelle consiste à aider les jeunes démocraties de la région, notamment au Liban, en Irak et en Afghanistan, à surmonter leur vulnérabilité aux terroristes et à leurs parrains.

« L’une de ces faiblesses est que nombre de ces nouveaux gouvernements démocratiques ne contrôlent pas encore de fait l’ensemble de leur territoire. »

Il a affirmé que son gouvernement avait un message clair à transmettre à ceux qui sont opposés à la propagation de la démocratie dans la région. « L’Amérique va rester sur l’offensive contre Al-Qaïda. L’Iran doit cesser de soutenir le terrorisme. Et les chefs de ces groupes armés doivent faire un choix. S’ils veulent participer à la vie politique de leur pays, ils doivent poser les armes. Des dirigeants élus ne peuvent pas avoir un pied dans le camp de la démocratie et l’autre dans celui du terrorisme. »

Source
États-Unis (Department of State)