Pour la septième fois, George W. Bush a violé sa promesse électorale de 2000 en repoussant le déplacement de l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem. Le 15 juin, il a demandé un nouveau report de six mois de l’application du Jerusalem Embassy Relocation Act, qui avait été adopté en 1995 par une large majorité des deux chambres. Il a expliqué ce report pour « protéger les intérêts de sécurité nationale des États-Unis ». Le fait qu’il ait rappelé que son « administration est résolue à commencer le déplacement de son ambassade » n’est pas rassurant car il s’agit exactement de la même phrase qui avait été prononcé à chaque report précédent depuis le premier, le 11 juin 2001.
Pourtant, le gouverneur du Texas l’avait promis devant la convention annuelle de l’AIPAC en mai 2000, insistant sur le fait que cette mesure aurait lieu aussitôt qu’il entrerait en fonction. Cette décision de report est surprenante, tout comme l’est la raison de ce report : la peur des réactions des Palestiniens et de leurs partisans arabes. Alors que les États-Unis mènent une guerre globale au terrorisme, Bush ménage les terroristes palestiniens et cède à leur exigence sur Jérusalem. Le président ne semble pas comprendre qu’en agissant ainsi il met en danger les États-Unis et renforce les Palestiniens.
Israël est l’allié loyal des États-Unis et il n’y a pas de raisons qu’on lui refuse une installation de l’ambassade à Jérusalem. La décision de Bush n’ a pas suscité de réaction, même chez les partisans d’Israël et il est temps que cela change. Alors que la bataille entre Bush et Kerry semble devoir être serrée, il faut rappeler au président que sa décision pourrait avoir un impact dans les urnes. La décision de ne pas déplacer l’ambassade est en effet un affront fait à Israël, au peuple juif et à tous ceux qui aiment la ville sainte et qui veule la voir unie sous le contrôle d’Israël.

Source
Jerusalem Post (Israël)

« Move the embassy, now », par Michael Freund, Jerusalem Post, 23 juin 2004.