Bien que cela ressemble souvent à un combat solitaire, les États-Unis ne sont pas seuls dans la guerre des idées. Depuis le 11 septembre, plus d’une douzaine de radios privées favorables à la démocratie ont vu le jour et émettent dans des pays privés de liberté comme la Corée du Nord, la Syrie, l’Iran et Cuba. Depuis les premiers jours de la Seconde Guerre mondiale jusqu’au zénith de cette pratique durant la Guerre froide, les radios clandestines ont joué un rôle décisif dans le combat pour la liberté.
Les radios ont également joué un rôle essentiel en Irak et ces radios clandestines sont aujourd’hui officielles. Certaines radios permettent aujourd’hui de s’exprimer librement sur une foule de sujet, un concept nouveau pour l’Irak il y a 15 mois. L’Afghanistan a également connu un processus similaire. En Iran, les radios clandestines sont arrivées en 1979 avec l’installation du régime tyrannique de Khomeini et aujourd’hui il y en a 16 sur les ondes iraniennes. Au début de ce mois, le parti de la réforme syrienne a lancé Radio Free Syria, une radio accessible par onde courte et sur Internet qui tourne en dérision le régime ba’asiste.
A la fin du mois d’avril, grâce à un groupe d’exilés nord-coréens, Radio Free North Korea a commencé à émettre depuis Séoul et donne des informations sur la réalité du gouvernement nord-coréen, en s’inspirant des succès de Radio Free Europe lors de la chute du communisme. Toutefois, Radio Free Europe avait l’avantage de bénéficier de l’aide d’États. Or, malheureusement, bien que la National Endowment for Democracy, Voice of America et le Middle East Partnership Initiative aient quadruplé leurs financements depuis le début de la guerre au terrorisme, 3,3 % seulement des aides servent à financer des projets d’ONG indigènes.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Shortwave democracy », par Nir Boms et Erick Stakelbeck, Washington Times, 28 juin 2004