Au lendemain de la manifestation réclamant à Beyrouth la démission du gouvernement Siniora, la presse française est bien en peine d’expliquer ce qui se passe à ses lecteurs. En effet, elle s’acharne à présenter les partis politiques hostiles aux ingérences occidentales comme des « prosyriens ». Or, l’opposition a désigné comme porte-parole le général chrétien maronite Michel Aoun, adversaire historique de la Syrie.

Ne trouvant aucun moyen de se sortir de ses clichés mensongers, la presse française a simplement choisi de cacher à ses lecteurs que la manifestation rassemblait 800 000 Libanais et que le discours y avait été prononcé par Michel Aoun.

L’Agence France Presse cite un passage de son intervention, sans indiquer que le général Aoun s’exprimait en tant que porte-parole de l’opposition unie. Le Monde se contente d’ évoquer « un raz-de-marée » , mais ne cite pas même la présence du président du Courant patriotique libre. Seule exception notable le quotidien Le Parisien.