Les bonnes nouvelles en provenance de Serbie sont rares, mais le 27 juin, les électeurs serbes ont signalé au monde qu’ils en avaient assez de la spirale de l’échec et qu’ils voulaient être une part de l’Europe. Boris Tadic, un politicien libéral a battu le candidat ultra-nationaliste. Il est déterminé à rejoindre l’Europe et a commencé à préparer les Serbes pour les sacrifices que cela impliquait. Les États-Unis, l’Union européenne et les pays voisins de la Serbie doivent vite saisir cette opportunité et tout faire pour accélérer l’entrée de la Serbie dans l’Union européenne. Les États-Unis sont pressés de quitter les Balkans. C’est pourquoi, avec l’Union européenne, ils doivent aider la Serbie à résoudre ses problèmes : le statut du Kosovo et l’union défectueuse avec le Monténégro. L’Union européenne doit s’assurer que la Serbie prospère. De son côté, la Serbie doit rompre avec la folie nationaliste de ces 15 dernières années.
Il faut pour cela que Tadic renverse la politique de Kostunica, un homme qui a sapé les réformes de l’économie et de l’éducation, qui se fait passer pour un démocrate tout en flattant l’ultra-nationalisme à l’intérieur du pays et qui veut faire passer Zoran Djindjic pour un criminel pour mieux briser ses réformes. Il faut que Tadic travaille avec la cour de La Haye et fasse livrer les criminels de guerre serbes, notamment le général Mladic. Il va également devoir s’attaquer à la question du Kosovo.

Source
International Herald Tribune (France)
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« Serbian voters bring some good tidings », par Laura Silber, International Herald Tribune, 7 juillet 2004.