Le veto contre le déploiement des forces de l’OTAN pour protéger les élections en Afghanistan est sa dernière tentative désespérée de la France pour restaurer son rang au niveau mondial. Pourtant, sa rhétorique anti-américaine ne fait que rabaisser davantage la place de cette nation autrefois grande. Il est incompréhensible que M. Chirac puisse traiter de la libération de l’Afghanistan avec une telle désinvolture alors que nous allons bientôt permettre à 1,7 millions d’électeurs afghans, dont 500 000 femmes, de choisir leur chef d’État pour la première fois après des décennies d’occupation soviétique, de domination des seigneurs de guerre, puis de dictature talibane. Aujourd’hui, dans le pays, les écoles et les cliniques réouvrent et la constitution garantie l’égalité entre hommes et femmes
L’égoïsme de la France et son hypocrisie sont incroyables. La France n’avait pas hésité à demander l’aide des États-Unis quand Milosevic menaçait l’Europe. Elle n’a pas hésité à faire des affaires avec Saddam Hussein jusqu’à la libération de l’Irak et maintenant que le transfert de souveraineté est effectué, le ministre des Finances français a proposé de reprendre les échanges commerciaux. Elle n’est motivée que par ses intérêts financiers. Il faut qu’elle cesse d’obtenir des gains économiques grâce au sang des soldats américains. L’Amérique ne peut plus continuer ses efforts pour améliorer ses relations avec la France si cette dernière n’offre pas de contrepartie.
Le 6 juin, Jacques Chirac a reconnu la dette de la France vis-à-vis des États-Unis et l’a présentée comme l’allié « éternel » des États-Unis. Le 29 juin, il s’opposait à la libération de l’Afghanistan et de l’Irak. Pour lui , l’éternité dure 23 jours.

Source
Washington Times (États-Unis)
Propriété du révérend Sun Myung Moon (Église de l’Unification).

« Friend or foe ? », par Curt Weldon, Washington Times, 7 juillet 2004.