Planifié presque ouvertement depuis des mois, le coup d’État militaire contre le gouvernement républicain espagnol commence le 17 juillet 1936 dans la colonie espagnole du Maroc, sous la direction des généraux José Sanjurjo et Francisco Franco. Dès le soir du 17, la troupe arrête les syndicalistes et socialistes et commence à les fusiller. La même chose se produit le 18, lors la prise des îles Canaries. La phalange et la Garde civile rejoignent la rébellion et participent au massacre. En Espagne la CNT et les radicaux réclament en vain la distribution d’armes aux comités ouvriers. « Nous avions la nette impression que si les politiciens craignent le fascisme, ils craignaient encore davantage le peuple en armes », écrit Durutti. Le 19 juillet à l’aube, les régiments factieux tentent de prendre Barcelone, mais en sont empêchés par les militants ouvriers qui se sont emparés des armes de l’arsenal et se sont retranchés derrière des barricades. De violents combats de rues se déroulent et les soldats insurgés sont pourchassés jusque dans leurs casernes par les ouvriers et les troupes restées fidèles à la République. La Guerre d’Espagne a commencé.
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