Dans l’empire romain, le pouvoir se heurte aux puissantes familles qui, par jeux d’alliances, réussissent à s’opposer aux dictats de l’empereur. Par ailleurs chez les petits artisans et la populace, la colère monte contre la hausse des prix et la main d’œuvre pas chère des nombreux esclaves affranchis, dont certains font partie d’une secte juive, les chrétiens. L’empereur, Néron, psychopathe, artiste et urbaniste à ses heures a par ailleurs des projets grandioses d’architecture qui se heurtent au tissu urbain existant. Tout est donc réuni pour la « surprise quintilienne ». Le 18 juillet, un incendie se déclare à Rome dans le quartier marchand où Néron veut construire un théâtre. Il prend vite des proportions considérables et non seulement dégage le terrain pour les projets architecturaux, mais détruit une grande partie de la ville, dont les villas patriciennes des opposants à Néron. Celui-ci accuse les « étrangers » juifs (y compris les chrétiens) et détourne l’attention par un persécution féroce qui lui vaut la sympathie du peuple. En tout et pour tout, une opération réussie.