Je suis honoré par votre soutien et j’accepte ma nomination comme président des États-Unis. Quand j’ai prononcé ces mêmes mots, il y a quatre ans, personne ne s’imaginait ce que nous allions vivre. Nous avons connu une tragédie, le courage des sauveteurs, nous avons appris le courage des passagers, nous avons vu nos militaires libérer des millions de personnes, nous avons vu la croissance poindre. Nous avons fait un dur voyage mais maintenant, nous en apercevons la destination. Dans ma tâche, j’ai été aidé par un grand vice-président, Dick Cheney, par ma femme Laura et par ma famille. Mon père a servi pendant huit ans aux côtés d’un grand Américain, Ronald Reagan, dont l’optimisme reste avec nous.
Mon gouvernement a réformé l’éducation, soutenu l’aide sociale pour nos aînés, diminué les taxes pour libérer les énergies et renforcé notre sécurité. Je me présente pour un nouveau mandat avec un plan pour construire un monde plus sûr et pour plus d’espérance en Amérique, en m’appuyant sur une philosophie de conservatisme compatissant.
Le monde économique a changé et nous devons nous efforcer d’être compétitifs en développant l’investissement, en diminuant notre dépendance énergétique vis-à-vis de l’étranger et en encourageant le commerce. Nous allons simplifier le système fiscal et améliorer la formation continue pour développer les opportunités pour les individus. Nous soutiendrons les petits commerces et développerons la santé dans les comtés les plus pauvres. Nous allons réformer les écoles en nous concentrant sur les résultats.
Les politiques proposées par mon rival sont dramatiquement différentes des miennes. Il a une politique fiscale passéiste qui consiste à développer les impôts et les dépenses de l’État. Bien que John Kerry se soit présenté comme le candidat des " valeurs conservatrices ", un message qui a surpris certains de ses partisans, il est en réalité le candidat des valeurs d’Hollywood, qui a voté contre la loi pour la défense du mariage et a présenté les années Reagan comme des années d’ " obscurantisme moral ".
Cette élection va également déterminer quelle politique il faut appliquer face au terrorisme. Je me lève chaque matin en me demandant quelle est la meilleure façon de protéger nos concitoyens. Nous avons combattu les terroristes partout dans le monde et nous sommes restés à l’offensive. Nous avons développé la liberté dans le Grand Moyen-Orient car nous pensons que la liberté apporte un avenir de paix et d’espoir. Notre stratégie fonctionne : l’Afghanistan n’est plus la base arrière d’Al Qaïda, le Pakistan n’est plus un lice de transit des terroristes, l’Arabie saoudite combat les terroristes et ne les finance plus, la Libye a cessé son programme d’armement et les armées d’un Irak libre combattent pour la liberté. De nombreux membres d’Al Qaïda sont maintenant en prison ou morts. Pour cela, il fallait une volonté politique forte.
Nous avons vu l’Irak de Saddam Hussein comme une menace et nos rivaux politiques ont approuvé. J’ai eu ce choix à faire : oublier les leçons du 11 septembre et croire en la parole d’un fou, ou défendre mon pays. Dans ce type de choix, je défendrai toujours mon pays. En Afghanistan et en Irak, plus de 50 millions de personnes ont été libérées ; nous servons une cause historique qui rend le monde plus sûr. Nous aidons aujourd’hui ce pays à se défendre et à organiser des élections. Je veux dire aux hommes et aux femmes sous les drapeaux qu’ils sont impliqués dans une lutte historique et nous vous donnerons tous les moyens pour réussir votre mission. Mon rival a, pour sa part, refusé une rallonge budgétaire de 87 milliards de dollars pour l’armée. Je suis fier d’avoir pu être aidé par les conseils et le courage de nos alliés étrangers, mais nos adversaires politiques dénigrent notre coalition. Les Irakiens savent l’importance de notre action et les terroristes aussi. Nous croyons au pouvoir de transformation de la liberté et la mission de l’Amérique est de faire avancer la cause de la liberté. Les Palestiniens entendront bientôt ce message.
Comme à l’époque d’Harry Truman, nous voulons faire avancer la liberté. La liberté n’est pas le don de l’Amérique au monde, c’est le don de Dieu à tous les hommes. J’ai parfois commis des erreurs, mais en quatre ans j’ai notamment appris qu’envoyer des Américains dans une bataille était difficile, même si elle était justifiée. J’ai rencontré les familles de militaires morts au combat et j’ai vu leur dignité. Le caractère de l’Amérique se reflète dans nos militaires.
Que Dieu vous bénisse et continue de bénir l’Amérique.
« In Acceptance Speech, President Bush Shares His Plan for a Safer World & More Hopeful America », par George W. Bush, Georgewbush.Com, 3 septembre 2004.
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