Pendant la Guerre froide, Georgi Markov, cèlèbre journaliste et écrivain dissident bulgare, vit en exil à Londres. Il anime, pour le service international de la BBC, une émission critique vis-à-vis du régime bulgare et très écoutée en Bulgarie - ce qui déplait fortement au président Todor Zhivkov. Le 7 septembre au matin, alors qu’il attend le bus sur le pont de Waterloo, Markov est bousculé par un homme qui lui pique le mollet avec la pointe de son parapluie. Le passant, qui parle avec un accent étranger, s’excuse et disparaît dans la foule. Il s’agit en fait d’un assassin du KGB qui vient de lui tirer une petite boule chargée d’un poison à base de ricin dans le mollet. Il n’y a pas d’antidote connu et Markov mourra dans d’atroces douleurs, quatre jours plus tard à l’hôpital. Les médecins trouveront la balle creuse dans son mollet et constateront la présence de poison. L’officier transfuge du KGB, Oleg Gordievsky, confirmera plus tard que les services bulgares avaient bien commandité l’élimination du dissident.