La semaine dernière George W. Bush a signé quatre décrets concernant les recommandations de la Commission d’enquête sur le 11 septembre et l’un d’eux a créé le Bureau de la sauvegarde des libertés civiles américaines. Toutefois, ce nouvel organe qui devra conseiller le président ne répond pas pleinement aux préoccupations qui ont poussé la Commission à recommander la création d’un organe de contrôle des libertés.
Depuis les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone, le gouvernement a obtenu de nouveaux pouvoirs et cela doit être tempéré par un contre-pouvoir dédié à la défense des libertés personnels. Mais le Bureau créé par George W. Bush ne répond pas à cet objectif. D’abord il y a trop de membres, ce qui dilue la responsabilité de chacun et, surtout, ses membres font tous partis des services ou agences qui doivent être surveillés. Il n’y a que des personnes extérieures au gouvernement qui puissent réaliser des travaux objectifs sur la défense de la liberté. Il faut également que l’organe soit non-partisan afin que la population ait confiance en lui et qu’il puisse faire un travail indépendant. Il faut que le pouvoir législatif puisse avoir un poids dans les nominations. Nous avons également recommandé la création d’un médiateur dans chaque département dont l’action peut porter atteinte aux libertés civiles.
La décision du président est une reconnaissance bienvenue de la nécessité d’une action en faveur des libertés, mais le Congrès doit la renforcer.

Source
New York Times (États-Unis)
Le New York Times ambitionne d’être le premier quotidien global au travers de ses éditions étrangères.

« How to Watch the Watchers », par Richard Ben-Veniste et Lance Cole, New York Times, 7 septembre 2004.