Á l’occasion de la récente escale du bâtiment de commandement et de ravitaillement de la Marine française VAR à Hong-Kong (photo ci-dessus), le ministère de la Défense a déclaré vouloir renforcer sa coopération avec son équivalent chinois.
L’amiral commandant des forces françaises dans l’océan Indien, Jacques Launay s’est notamment entretenu avec ses homologues chinois sur le thème de projets d’exercices navals conjoints d’une ampleur inédite.

La France est la deuxième force navale en présence, après les États-Unis, dans la zone couvrant l’Océan Indien et la Mer de Chine, et entend bien ne pas rester à l’écart du processus de redéploiement naval chinois en fonction de ses nouveaux intérêts stratégiques. En effet, ce processus implique que la Plan (People’s Liberation Army Navy, Marine de l’armée populaire de libération) se modernise et se rééquipe largement, dans les années à venir, afin de passer d’une défense côtière à un déploiement défensif plus distant, destiné à protéger les couloirs maritimes stratégiques dans lesquels le pétrole joue un rôle de premier plan.
Principal fournisseur de la Chine jusqu’à présent, la Russie n’est pas en mesure de répondre à tous les besoins matériels et humains (formation, etc.) générés par ce redéploiement.
Parallèlement à cet aspect technique, la coopération entre les marines chinoise et française permettrait d’exercer un contrepoids à la présence de la 7ème flotte états-unienne dans la région.