Bill Gertz, journaliste du Washington Times où il répand la bonne parole du Pentagone, rend compte, dans un article paru le 21 septembre, de l’inquiétude des agences de renseignement états-uniennes quant à l’éventualité d’une nouvelle attaque « spectaculaire » fomentée par l’organisation terroriste Al Qaïda. D’après les responsables interrogés par Bill Gertz, la nécessité d’organiser un nouvel attentat est apparue à Al Qaïda du fait qu’« ils pensent que leur crédibilité est menacée parce qu’il n’y a pas eu d’attaque majeure depuis le 11 septembre ». Les attentats les plus meurtriers survenus depuis (187 morts et 310 blessés à Bali, 190 morts et 1297 blessés à Madrid) ne seraient donc pas l’œuvre de l’organisation d’Oussama ben Laden. Les informations distillées par les officiels états-uniens indiquent que l’attentat pourrait avoir lieu entre le 2 novembre, jour de l’élection présidentielle, et le 20 janvier 2005, date à laquelle le nouveau président états-unien prendra officiellement ses fonctions. Mais une telle opération renforcerait-elle la crédibilité d’Al Qaïda ou bien celle de ceux qui, à Washington, prétendent qu’elle existe ?