Tendances et évènements régionaux

L’émissaire français Jean-Claude Cousseran est arrivé ce mercredi à Damas dans le cadre d’une tournée arabe destinée à trouver une solution à la crise libanaise. Ainsi, la France a tranché, en refusant de céder aux pressions saoudiennes et états-uniennes visant à bloquer toute ouverture en direction de Damas, et a démenti les analyses selon lesquelles Paris avait choisi de jouer l’Iran contre la Syrie de manière à maintenir l’étau autour de Damas jusqu’à ce que les Etats-Unis fixent le timing que leur convient pour l’amorce d’un dialogue avec les autorités syriennes.
Un expert en questions européennes explique que l’attitude de la France est motivée par sa connaissance parfaite des développements dans la région et du rôle central joué par la Syrie, d’autant que Washington et Riyad, qui se posent en faiseurs de solutions au Moyen-Orient, ont eux-même besoin de quelqu’un pour les aider à régler les innombrables problèmes auxquels ils sont confrontés depuis l’invasion de l’Irak. La France, elle, est plus à l’aise surtout depuis que la nouvelle administration a décidé de tourner la page de la gestion personnalisée de Jacques Chirac des dossiers de la région.

Ce même expert affirme que le Quai d’Orsay suit avec attention les retombées de la catastrophe irakienne à l’intérieur des Etats-Unis où de rudes batailles se profilent à l’horizon entre la Maison-Blanche et le vice-président Dick Cheney d’un côté, le Congrès dominé par les démocrates, le Pentagone et le Département d’Etat de l’autre. Une situation qu’un diplomate français compare à celle qui prévalait lors de la dernière année du mandat de Jacques Chirac, lorsque les ministères des Affaires étrangères et de la Défense étaient très contrariés par les ingérences du conseiller de Chirac, Maurice Gourdot-Montagne dans des dossiers de leurs compétences.

La situation de l’Arabie saoudite n’est pas plus brillante que celle des Etats-Unis. Tous les jours, des enquêtes et des articles de presse, dans les pays arabes et en Occident, évoquent l’ampleur du rôle joué par des milliers de ressortissants saoudiens dans la mouvance al-Qaïda en Irak, en Syrie, au Liban et dans des pays européens. Des dizaines d’entre eux sont morts au Liban et en Irak et des centaines d’autres sont en prison. Des informations font état de l’implication de hauts responsables saoudiens, dont des princes, dans des opérations destinées à intrumentaliser certaines ailes de l’organisation d’Oussama Ben Laden au Liban et en Syrie, avec l’accord de milieux dirigeants aux Etats-Unis. Fatah al-Islam en est l’exemple le plus vivant.
Ces données ont poussé la France à ignorer les « conseils » saoudiens et à « conseiller » à son tour ses interlocuteurs de s’occuper de leurs propres problèmes. Et Jean-Claude Cousseran, ancien ambassadeur de France à Damas et ex-directeur des renseignements extérieurs français, a été dépêché en Syrie pour sonder le terrain et tenter de jeter les fondements d’une nouvelle ère de coopération.

Presse et agences arabes et internationales

Le président syrien Bachar al-Assad a entamé son second septennat en appelant Israël à proclamer solennellement sa volonté d’une paix qui garantisse le retour intégral du plateau occupé du Golan à la Syrie. « Nous ne voulons pas de négociations secrètes. Nous demandons aux dirigeants israéliens de proclamer d’une manière officielle et claire leur désir de paix », a affirmé M. Assad dans un discours devant le Parlement syrien.
M. Assad a prêté serment pour un second mandat sous les applaudissements des membres du gouvernement.
Fils de l’ancien président Hafez al-Assad, Bachar al-Assad, 41 ans, a été réélu président de la République syrienne pour un nouveau septennat le 29 mai lors d’un référendum.
« Nous voulons que les dirigeants israéliens avancent des garanties sur un retour total de notre terre. Nous ne pouvons pas engager des négociations sans savoir ce sur quoi nous négocions », a poursuivi le président.
Il a réitéré l’exigence de son pays de récupérer le plateau du Golan occupé par Israël en 1967 et annexé en 1981, demandant que la frontière soit délimitée « conformément à la ligne du 4 juin », c’est-à-dire celle précédant la guerre israélo-arabe de 1967.
Il a avancé sa vision de futurs pourparlers avec Israël. « Les négociations avec Israël ne devront pas porter sur la terre qui doit nous être restituée. Nous voulons négocier d’autres questions, comme les arrangements sécuritaires », a-t-il dit.
M. Assad a évoqué, sans l’identifier, l’existence d’« un pays tiers » qui travaille depuis des semaines pour rapprocher les points de vue entre la Syrie et Israël. Damas « pourrait envoyer un émissaire auprès de ce pays qui mène la médiation » pour y rencontrer des Israéliens.
« C’est le maximum que nous pouvons faire », a-t-il souligné.

Dans son discours de plus d’une heure, centré sur la politique intérieure, M. Assad a assuré la détermination de son gouvernement à poursuivre les réformes économiques qui constituent « une priorité ».
« Les réformes politiques se feront graduellement », a-t-il ajouté, déclarant qu’il envisageait une loi sur le multipartisme. « Nous envisageons une série de démarches dont une loi sur les partis pour consolider la démocratie ».
« Certains bouleversements survenus dans la région ont entravé les réformes envisagées », a signalé le président syrien, en allusion à l’invasion américaine de l’Irak en 2003.
Ces dernières années, nous avons été « confrontés à des défis de taille (...) et à des tentatives d’ingérence dans nos affaires afin que nous renoncions à nos droits », a dit M. Assad, faisant référence aux pressions internationales exercées sur la Syrie.
Bachar al-Assad a enfin promis de lutter contre la corruption qui constitue « une entrave aux réformes ». « Il ne fait aucun doute que la corruption touche les hauts cercles de l’Etat », a déclaré le président.

Les infirmières et le médecin bulgares, accusés depuis huit ans d’avoir délibérément inoculé le virus du sida à des enfants, ont échappé à la peine de mort, la sentence ayant été commuée mardi en peine de prison à vie par la plus haute instance judiciaire de Libye.
Cette décision, qui sonne comme un dénouement heureux dans une affaire ayant empoisonné les relations de la Libye avec la communauté internationale, a été immédiatement saluée par les Etats-Unis, l’Union européenne et la France.
Elle pourrait permettre l’extradition en Bulgarie des condamnés pour qu’ils y purgent leur peine en vertu d’un accord bilatéral datant de 1981. Le Conseil supérieur des instances judiciaires libyennes, qui dépend directement du ministre de la Justice, n’a cependant pas clarifié le sort immédiat des six condamnés.

L’Autorité palestinienne et les pays arabes ont salué les promesses formulées par le président George Bush lors de son dernier discours au cours duquel il a appelé à la tenue d’une conférence internationale de paix à l’automne pour relancer les pourparlers de paix au Proche-Orient.
Israël s’était aussitôt félicité de cet appel, en insistant sur le fait que le président américain n’avait pas parlé de « conférence internationale », un cadre de négociations qui a été rejeté par les dirigeants israéliens, mais de « réunion internationale ». « Israël est totalement d’accord avec le proposition du président Bush d’organiser une réunion internationale avec la participation notamment des pays arabes modérés qui soutiennent le processus de paix », a affirmé la porte-parole du Premier ministre israélien Miri Eisin.
Du côté palestinien, Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas, a accueilli « favorablement l’annonce du président Bush car une telle conférence internationale peut permettre l’application de la feuille de route (le dernier plan de paix international) et des initiatives de paix arabes ».

En revanche le Hamas a dénoncé cette initiative. « Nous condamnons cette conférence états-unienne qui vise à servir les intérêts de l’ennemi sioniste (Israël) », a affirmé Ismaïl Radwan. « Cette conférence va permettre de renforcer les pressions exercées sur Mahmoud Abbas pour qu’il fasse plus de concessions et séparera encore plus profondément la bande de Gaza de la Cisjordanie tout en semant la division entre Palestiniens ».

Al-Qaïda a sauvegardé ou reconstitué des éléments essentiels de sa capacité d’attaque contre le territoire états-unien : une base dans les zones tribales pakistanaises (à la frontière avec l’Afghanistan), des lieutenants opérationnels, et sa direction », affirme un rapport des services de renseignement US dont quelques pages ont été rendues publiques mardi.
Cette analyse est publiée près de six ans après le début de la « guerre mondiale contre le terrorisme » décrétée par le président George W. Bush au lendemain des attentats du 11 septembre 2001.
_ « Bien que nous n’ayons découvert aux Etats-Unis qu’une poignée d’individus liés aux dirigeants d’Al-Qaïda depuis le 11-Septembre, nous pensons qu’Al-Qaïda va intensifier ses efforts pour y envoyer des agents », affirme le document.

Aussi, les services de renseignement US concluent que « les Etats-Unis sont confrontés actuellement à une menace qui a augmenté ».
Les grandes lignes du rapport avaient été révélées la semaine dernière par le Washington Post. Le président George W. Bush était alors apparu sur la défensive. « Al-Qaïda est plus faible aujourd’hui qu’elle n’aurait pu l’être », avait-il réagi.
Les adversaires démocrates de M. Bush l’accusent d’avoir détourné les ressources états-unienne destinées à la lutte contre le terrorisme, en décidant d’envahir l’Irak en mars 2003, et d’avoir radicalisé bon nombre de musulmans en Europe et au Moyen-Orient.

Selon le renseignement US, Al-Qaïda est aujourd’hui toujours déterminé à provoquer un grand nombre de victimes dans des attentats aux Etats-Unis. Il juge également que « Al-Qaïda en Irak » est « la filiale la plus visible et la plus compétente » du réseau et « la seule qui a exprimé le souhait d’attaquer les Etats-Unis ».
Le rapport pointe aussi du doigt le Hezbollah et estime qu’il pourrait projeter des attaques contre le territoire états-unien « s’il a le sentiment que les Etats-Unis posent une menace directe contre le mouvement ou l’Iran ».
Le document souligne enfin la prolifération de sites web extrémistes et la radicalisation des musulmans dans les pays occidentaux, même s’il estime qu’aux Etats-Unis la « menace interne musulmane ne devrait pas être aussi grave qu’en Europe » dans les années à venir.

Le taux de jeunes Israéliens, qui ne font pas leur service militaire a atteint cette année le taux record de 25%, soit un point de plus que l’an dernier, selon les chiffres de l’armée publiés mardi.
Les ultra-orthodoxes, qui n’effectuent pas de service militaire pour se consacrer à des études religieuses représentent 11% du total, tandis que 7% sont exemptés pour des raisons de santé (dont 5% pour des problèmes psychologiques), 4% parce qu’ils résident à l’étranger, et 3% en raison de leur casier judiciaire.
Par ailleurs, 17,5% des jeunes gens enrôlés n’achèvent pas leur service militaire d’une durée de trois ans, tandis que le pourcentage de ceux qui demandent à servir dans les unités combattantes a baissé cette année à 67,3% contre 68,9% l’an dernier.
Selon les responsables de l’armée, les problèmes d’effectifs de l’armée israélienne devraient s’aggraver à l’avenir en raison de la baisse de la natalité et de l’immigration notamment en provenance de l’ex-URSS.
Actuellement, 20% des enfants scolarisés en cours préparatoire sont issus de familles ultra-orthodoxes ce qui devrait peser dans l’avenir sur les prochaines classes à mobiliser.
Parmi les jeunes femmes qui sont normalement astreintes à un service de 2 ans, 42% ne vont pas à l’armée pour des raisons religieuses ou parce qu’elles sont mariées.
La minorité des Arabes israéliens qui représente 20% de la population est exemptée dans sa très grande majorité du service militaire.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a promis mardi de « quitter la politique » si son parti n’obtenait pas les voix nécessaires pour gouverner seul lors d’un deuxième mandat à l’issue des élections législatives prévues dimanche. « Si nous ne pouvons pas gouverner seul, je vais me retirer de la politique », a-t-il déclaré lors d’un discours électoral prononcé devant une foule à Isparta (sud-ouest).

Il a aussi appelé les leaders des deux partis d’opposition qui sont ses plus grands rivaux aux élections à en faire de même si leur parti ne peut pas former seul le prochain gouvernement. « Allez faites la même chose. Ouvrez la voie pour ceux qui vous suivent. Ayez de l’audace », a dit M. Erdogan. Des responsables de ces deux partis ont immédiatement rejeté cet appel.

Selon l’agence de presse russe Novosti, Moscou a averti Londres qu’il pourrait expulser 80 diplomates britanniques s’il décide une mesure de réciprocité après l’expulsion par le Royaume-Uni de quatre diplomates russes.
« Notre réaction sera ciblée et adéquate et les autorités britanniques en seront très prochainement officiellement informées », a annoncé le vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Grouchko sur la chaîne d’information russe Vesti 24.

Alors qu’experts et responsables politiques russes s’attendent à une expulsion de diplomates britanniques par la Russie, riposte habituelle dans ce genre de crise, Moscou a choisi de faire durer le suspense sur ses intentions tout en suggérant que ses représailles viseraient des fonctionnaires. « On va prendre complètement en considération les intérêts des simples citoyens, touristes, milieux culturels, scientifiques et d’affaires. Nous ne voulons pas qu’ils pâtissent d’actions politiques de Londres », a-t-il dit.
« Si la partie russe avait pris la voie choisie par Londres, je pense qu’à l’ambassade de Grande-Bretagne à Moscou il manquerait aujourd’hui 80 diplomates », a poursuivi M. Grouchko. Une allusion au refus de Londres d’extrader l’homme d’affaires russe Boris Berezovski et l’émissaire en Europe du défunt président tchétchène indépendantiste Aslan Maskhadov, Akhmad Zakaïev, qui ont tout deux obtenu l’asile politique en Grande-Bretagne et que Moscou réclame.
Une réaction virulente de Moscou apparaît d’autant plus prévisible que la Russie ne cesse de hausser le ton ces derniers temps dans ses relations avec l’Ouest, que ce soit sur le bouclier antimissile états-unien, l’extension de l’Otan à ses frontières ou le dialogue avec l’UE.

Un sondage préparé par l’Institut Haïm Hertzog pour l’information et la politique de l’Université de Tel-Aviv montre que le moral collectif des Israéliens est beaucoup plus bas que le moral des individus. La majorité des sondé estime que le moral des Israéliens était meilleur il y a 20 ans.

REUTERS (AGENCE DE PRESSE BRITANNIQUE)
Le ministre irakien des Affaires étrangères, Hoshyar Zebari, a assuré que l’Iran et les Etats-Unis vont entamer prochainement à Bagdad un deuxième round de négociations sur l’Irak pour faire le point après la première réunion de mai dernier. Les entretiens auront lieu au niveau des ambassadeurs.

Audiovisuel arabe

AL-ALAM (TELEVISION IRANIENNE ARABOPHONE)
Entretien spécial
Samir Abou Zahri, porte-parole du Hamas (Gaza)
Les menaces du président George Bush n’intimident pas le Hamas.
Le Hamas oeuvrera pour faire échouer toute conférence dont il est la cible, comme il a réussi à faire échec au plan Dayton (allusion au général états-unien qui a élaboré le plan de sécurité pour les territoires palestiniens occupés).
La Nation arabe doit se relever pour soutenir la cause palestinienne contre la croisade menée par Bush contre la Palestine.

Tendances et événements au Liban

La confusion régnait sur la scène politique et médiatique libanaise après la surprise créée par l’annonce du bloc tripolitain (4 députés initialement membres du 14-mars) lors de la conférence de la Celle Saint-Cloud qu’il refuserait de participer à une séance parlementaire pour élire un nouveau président avec la moitié plus un des députés. Après ce changement spectaculaire qui prive le 14-mars des voix nécessaires pour élire unilatéralement un successeur à Emile Lahoud (sans respecter le quorum constitutionnel des deux tiers), le Courant du Futur (le bloc Hariri) et la Rencontre démocratique (Walid Joumblatt) se sont empressés de monter au créneau pour assurer que le rapport des forces parlementaires (67 au 14-mars et 57 à l’opposition) n’avait pas changé.
Cependant, de nombreux observateurs assurent qu’une nouvelle configuration parlementaire a vu le jour après l’annonce du bloc tripolitain, suivi le lendemain par une déclaration on ne peut plus claire du patriarche maronite, Nasrallah Sfeir :
« Le quorum de la séance de l’élection présidentielle doit être des deux tiers des députés ».
Dans ce contexte, de nouvelles défections de députés du 14-mars sont à prévoir, surtout que plusieurs parlementaires maronites de cette coalition ont informé en secret le Patriarche qu’ils n’accepterait pas que le prochain chef de l’Etat soit élu à la moitié plus un. Ces départs vont créer un bloc centriste qui jouera un rôle décisif lors de l’élection présidentielle.
Le député Mohammad Kabbara, qui représentait le bloc tripolitain à la Celle Saint-Cloud, a été catégorique : le bloc ne participera pas à une séance visant à élire un président sans le quorum requis des deux tiers, a-t-il dit lors d’une intervention télévisée. Il a ainsi démenti toutes les analyses qui affirmait que cette position n’était pas définitive et qu’en fin de compte, le bloc tripolitain se plierait à la décision du 14-mars, comme l’a clairement dit le chef de l’ancien milice chrétienne des Forces libanaises, Samir Geagea (14-mars).
Les milieux loyalistes (14-mars) démentent le départ imminent d’autres députés. Mais selon un pointage assez précis, huit autres parlementaires pourraient rejoindre leurs dix collègues qui ont dit, d’une manière plus ou moins directe, qu’ils n’accepteraient pas d’élire un président sans le quorum des deux tiers. Parmi eux figurent trois membres du Bloc de Walid Joumblatt. Deux d’entre eux avaient d’ailleurs publiquement appelé à la formation d’un bloc parlementaire centriste.

Résumés d’articles relatifs au Liban

Dans son ensemble, la presse libanaise a estimé que la rencontre inter-libanaise de La Celle Saint-Cloud va inciter les différentes parties à chercher une solution à la crise qui secoue le Liban depuis décembre 2006, lorsque le 14-mars a refusé la formation d’un cabinet d’union nationale avec l’opposition. Les journaux ont rapporté que l’émissaire français, l’ambassadeur Jean-Claude Cousseran, arrive jeudi au Caire pour informer le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheith, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, des résultats de la rencontre. Selon la presse, M. Cousseran a reporté une visite prévue à Beyrouth mercredi à la demande du ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, qui a préféré que son émissaire tente d’abord d’obtenir une couverture arabe aux résultats enregistrés à la Celle Saint-Cloud. M. Cousseran visitera également l’Arabie saoudite et Damas.

AN-NAHAR (PROCHE DU 14-MARS)
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a démenti avoir reçu ces dernières heures un appel téléphonique du président de la Chambre, Nabih Berry, l’invitant à revenir à Beyrouth pour reprendre son initiative. A la question de savoir s’il comptait venir à Beyrouth avant le 30 juillet, date de la réunion du Conseil ministériel arabe extraordinaire, M. Moussa a répondu : « Cette réunion est initialement consacrée à l’examen de la situation au Moyen-Orient. Il est tout à fait naturel que les développements au Liban soient évoqués. La discussion portera sur les démarches en cours pour renouer le dialogue entre le gouvernement et l’opposition ». M. Moussa a indiqué qu’il se pourrait qu’il revienne à Beyrouth avant le 30 juillet. « Cela est cependant tributaire des contacts en cours et de la réussite des démarches », a-t-il précisé.

Al Akhbar (Proche de l’opposition)
Des unités de l’armée libanaise ont commencé à progresser par deux axes vers le dernier réduit du camp de Nahr el-Bared, où sont encore retranchés les combattants intégristes de Fatah al-Islam : à travers le quartier de Saasaa, à l’entrée nord du camp, et par l’entrée sud. Ces deux colonnes doivent faire jonction dans les prochaines 24 heures. Ce qui signifie que le dernier carré aura été entièrement encerclé et qu’il ne restera plus qu’à nettoyer les poches.

Résumés des principaux journaux télévisés libanais

AL MANAR (HEZBOLLAH)
La position ferme du patriarche maronite concernant le quorum des deux tiers (pour l’élection présidentielle) a pesé de tout son poids sur la scène politique. Il est désormais impossible pour le 14-mars d’élire un président de la République en violation des dispositions de la Constitution.

NTV (INDEPENDANTE, SENSIBLE AUX THESES DE L’OPPOSITION)
La coalition du 14-mars est en train de s’effondrer. Certains de ses membres en ont gros sur le cœur. Si un jour les langues se délient, les Libanais seront surpris d’apprendre beaucoup de choses incroyables.

LBC (FORCES LIBANAISES, 14-MARS)
Pourquoi le président syrien Bachar al-Assad n’a-t-il pas évoqué la situation au Liban dans son discours d’investiture, comme il l’a toujours fait ?

FTV (APPARTIENT A LA FAMILLE HARIRI)
L’éventuelle visite à Damas de l’émissaire français Jean-Claude Cousseran n’a été confirmée ni par une source française ni par une source syrienne.

Audiovisuel libanais

LBC (FORCES LIBANAISES)
Emission Avec courage
 Waël Bou Faour, député du bloc Joumblatt
La rencontre de La Celle Saint-Cloud est un dialogue franco-iranien. Le 14-mars donnera toutes les chances nécessaires pour la réussite de cette démarche. Mais il ne faut pas trop compter sur cette initiative car il y a deux écueils importants : le refus syrien de cette démarche. Ensuite, l’Iran ne présentera aucune concession avant d’avoir obtenu des assurances quant à son programme nucléaire.
 Kamel Mehanna, participant indépendant à La Celle Saint-Cloud
La France n’a pas de solution à proposer aux questions de l’élection présidentielle et de la formation d’un cabinet d’union nationale.

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions arabe, anglaise et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise et arabe.