Lors d’une réunion de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures au Parlement européen, les auditions du commissaire désigné pour les politiques liées à l’ELSJ ont révélé que le passeport à lecture optique européen, appelé de ses vœux par Washington, pourra être lu à la douane états-unienne par des appareils situés à plusieurs mètres de son détenteur. C’est donc à son insu que les autorités pourront consulter plusieurs données personnelles de tout voyageur séjournant aux États-Unis. Y figureront notamment des données biométriques, mais aussi probablement des éléments plus personnels. La carte d’identité électronique belge comporte, à titre d’exemple, la date de naissance, le nom des parents, la situation familiale, un historique des résidences ainsi que la situation militaire des détenteurs. Alors que George W. Bush ne demandait officiellement que l’inclusion de données d’identification, telles que les empreintes digitales ou le dessin de l’iris, certains pays vont donc déjà plus loin. Et l’Union européenne indique déjà qu’elle « définit les normes minimales et n’empêchera pas les Etats membres qui le souhaitent d’aller plus loin ». L’Euro-Patriot Act est bien en marche.