Le 26 septembre 1889, le Smithonian Institute tire la sonnette d’alarme. Alors que, 50 ans auparavant, les grandes plaines de l’Ouest américain comptaient 60 millions de bisons, il n’en restait plus que 1200 sur tout le continent Nord Américain, dont 400 dans des zoos. La construction du chemin de fer transcontinental a scindé en deux les Plaines et le tir gratuit devient un argument publicitaire pour la compagnie de chemin de fer... plus de 8 millions de bêtes seront abattues par des passagers entre 1872 et 1884. Pour le Secrétaire d’État Delano c’est une bonne nouvelle « Exterminer le bison est une bonne méthode pour éliminer l’indien. Elle encourage la politique du gouvernement de civiliser ces sauvages en leur imposant notre mode de vie et en les privant de leurs ressources de chasse. » En effet, la destruction des troupeaux provoque des famines chez les Cheyennes, Sioux, Dakota et Comanches qui sont alors regroupés de force dans des réserves. « Notre conquète industrielle risque à terme de détruire le monde dans lequel nous vivons » conclut le Smithonian.

Grégoire Seither