En 1816, la Floride fait encore partie du royaume d’Espagne qui n’y entretient que quelques ports et fortins sur la côte. À l’intérieur des terres, les Indiens séminoles vivent paisiblement dans leurs villages aux cotés d’esclaves marrons qui ont fui les plantations du Sud. Quand, suite à une révolte, près de 500 esclaves vont se réfugier chez les Seminoles, le général Jackson est chargé d’aller les rechercher. Il en profite pour occuper et piller les villes espagnoles sur son passage. Il s’approprie personnellement toutes les terres conquises. Lorsqu’en 1821, l’Espagne vend la Floride aux USA, c’est Jackson qui en devient le gouverneur et le plus gros propriétaire foncier. Voulant vendre des terrains aux colons et jugeant que les 12.000 Seminoles et Marrons constituent un « handicap commercial », Jackson lance une guerre d’extermination : villages bombardés, populations mitraillées, enfants égorgés... Plus de 7 000 civils désarmés seront assassinés. Même Jackson se félicite : « C’est trop facile, ils n’ont pas d’armes ». Les survivants iront se cacher dans les marais où leurs descendants vivent encore à ce jour.