L’ambassadeur d’Isrël auprès de l’Union européenne, Ran Curiel, a demandé au président du Parlement européen, Hans-Gert Pöttering, d’interdire la réunion dans ses locaux de la Commission de l’ONU pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, prévue les 30 et 31 août 2007.

Cette commission a été créée par l’Assemblée générale de l’ONU, en 1975. Elle se fonde sur le principe classique du droit international selon lequel certains droits humains ne sont pas négociables, et à plus forte raison pas aliénables. Or, le régime sioniste actuellement au pouvoir à Tel-Aviv entend priver les Palestiniens de leur droit inéliénable d’être citoyens de l’État d’Israël et en fait des apatrides.

La réservation de la salle au Parlement européen a été souscrite par un groupe parlementaire. Une interdiction de cette réunion serait donc une entrave du président Pöttering au fonctionnement démocratique de son institution. Cependant, une intervention similaire d’Israël, il y a deux ans, avait empêché une telle réunion qui s’était en définitive tenue à Qatar. La querelle est d’autant plus étrange que deux États membres de l’Union européenne, Malte et Chypre, siègent dans cette Commission de l’ONU.

Au demeurant, la décision prise (et qui ne fait guère de doute vu le précédent) sera un indicateur du mépris d’Israël et du Parlement européen pour le droit international et l’Assemblée générale de l’ONU.