Noam Chomsky relève que le discours sur la construction de la démocratie est contredit par la réalité des décisions prises : en nommant John Negroponte pour tirer les ficelles du gouvernement local. Parfaite illustration de ce grand écart, le lieutenant général David H. Petraeus assure que la situation est sous contrôle. À l’inverse, Daniel Ellsberg exhorte les hauts fonctionnaires à violer l’abusif secret-Défense pour informer les citoyens de la réalité de la guerre.
Mikhail Gorbatchev met en cause la théorie du monde unipolaire qui a suivi l’effondrement de l’URSS. Les Etats-Unis, loin de construire un « nouvel ordre mondial » se sont appliqués à étendre leur sphère d’influence. Ils ne se sont pas adaptés à la nouvelle ère, mais se sont contentés de poursuivre leur stratégie de Guerre froide sans adversaire. Le danger principal, souligne t-il dans un discours prononcé à Londres et reproduit par The Independent, reste la prolifération nucléaire. De ce point de vue, il ne faut pas augmenter la pression sur des États comme la Corée du Nord ou l’Iran, mais sur les grandes puissances nucléaires que sont les États-Unis et la Fédération de Russie. Ce sont elles qui doivent prioritairement désarmer.
La situation en Irak est tous les jours plus catastrophique.
Noam Chomsky relève que le discours lénifiant sur la construction de la démocratie est contredit par la réalité des décisions prises sur place. En nommant John Negroponte pour tirer les ficelles du gouvernement local, la Maison-Blanche a choisi un expert en sale boulot, un homme responsable des pires crimes en Amérique centrale. Cet article, publié cet été par le Khaleej Times vient d’être repris en français par Le Grand Soir.Info.
Parfaite illustration de ce grand écart, le lieutenant général David H. Petraeus assure dans le Washington Post que la situation est sous contrôle. Certes, les forces locales de sécurité sont inexistantes, mais après 18 mois d’effort elles sont à peu près formées et, dans 2 mois, elles seront opérationnelles.
À l’inverse, Daniel Ellsberg, qui révéla en son temps les noirs desseins du Pentagone au Vietnam, exhorte les hauts fonctionnaires actuels de tirer les leçons de son exemple : plus vite, ils violeront l’abusif secret-Défense pour informer les citoyens états-uniens de la réalité de la guerre contre l’Irak, plus vite celle-ci prendra fin, écrit-il dans l’International Herald Tribune.
Le roi Abdallah de Jordanie a accordé cette semaine des entretiens à de nombreux médias internationaux pour inciter Washington à reporter les élections irakiennes. Le monarque développe ses propos dans Le Figaro. Il redoute le choix des Irakiens et préfère le chaos actuel. Ces déclarations interviennent après que, ce week-end, une violente altercation téléphonique ait opposé Nancy Pelosi à Condoleeza Rice. La parlementaire aurait reçu copie d’un memo du Conseil de sécurité nationale relatif à une « opération secrète » de trucage des élections irakiennes pour favoriser « les amis de l’Amérique ».
Par ailleurs, au cours de cet entretien, le roi Abdallah expose ses conceptions régionales. Après l’annonce de la vente de munitions guidées à Tsahal, il met en garde le Pentagone face aux conséquences régionales d’une éventuelle attaque de l’Iran par Israël en survolant la Jordanie. Enfin, il rappelle que son pays ne veut pas être la patrie des Palestiniens et que, sans initiatives de leurs propres leaders pour créer leur propre État, ils n’ont aucun avenir.
Dans quelques jours, la mission d’inspection états-unienne en Irak devrait rendre son rapport définitif. Son premier directeur, David Kay, avait indiqué au Congrès que non seulement l’Irak n’avait pas d’armes de destruction massive, mais qu’elle aurait été bien en peine d’en fabriquer depuis 1991. On ignore ce que pourra conclure son nouveau patron, Charles A. Duelfer (par ailleurs expert au CSIS). En attendant, l’administration Bush tente de se ménager une issue honorable. Mahdi Obeidi, qui fut un des témoins à charge du programme d’armement de Saddam Hussein, explique dans le New York Times que les Occidentaux auraient dû savoir qu’il n’y avait pas de menace, mais explique leur méprise par les fanfaronnades de Saddam. Cette soudaine prise de position est abondamment reprise dans la presse internationale (El Mundo, International Herald Tribune, etc.).
Enfin, le chanteur Yusuf Islam, jadis connu sous le nom de Cat Stivens, narre son aventure aux États-Unis dans le Los Angeles Times. Lui qui était jusqu’ici une personnalité invitée par les responsables politiques est devenu un suspect depuis que musulman rime avec terroriste.
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