D’après un article paru dans le journal espagnol El Mundo le 1er octobre 2004, un groupe kurde auto-proclamé « Vengeance » menacerait d’exécution tous les Arabes de plus de 17 ans qui resteraient au Kurdistan autonome, dans la zone contrôlée par les milices kurdes. Depuis la colonisation du pays par la Coalition anglo-saxonne, de nombreux Kurdes sont en effet retournés dans cette région du pays dont ils avaient été expulsés du temps de Saddam Hussein. Un retour qui ne se fait pas sans heurts : de violents affrontements ont déjà fait plusieurs victimes au sein des familles arabes, perçues aujourd’hui comme des profiteurs du régime de Saddam Hussein. Selon Human Rights Watch, le « droit de retour » des Kurdes doit donc faire l’objet d’une reconnaissance judiciaire afin d’en définir les modalités d’application, et d’éviter que ne se produise un « crime contre l’humanité » similaire à celui que constitua le déplacement des populations kurdes sous Saddam Hussein. À moins que le projet formulé par le groupuscule Vengeance ne serve en réalité la volonté états-unienne de partition de l’Irak.