George W. Bush aime affirmer qu’il a amélioré la sécurité de la nation mais, en vérité, son favoritisme a compromis notre capacité à nous défendre.
Pour plaire aux soutiens financiers de son parti et de sa campagne, l’administration Bush bloque toutes les initiatives légales pour sécuriser les industries dangereuses. Beaucoup des usines produisant des produits dangereux n’ont pas de système de sécurité alors qu’Al Qaïda en a fait une cible prioritaire. Sept semaine avant le 11 septembre, la Maison-Blanche a rejeté une loi sur la sécurité des sites industriels chimiques. On ignore pourquoi il a agit ainsi, mais on notera que l’équipe Bush a reçu 22 millions de dollars depuis 1998 des industries chimiques. L’industrie nucléaire pour sa part a fourni 15 millions de dollars et n’a pas à sécuriser ses sites non plus. La loi exige qu’elle se protège contre le vandalisme, mais les responsables de la sécurité sont sous-entraînés et démobilisés.
Le principal assistant de Tom Ridge, Al Martinez-Fonts, ancien cadre de JP Morgan-Chase, a expliqué que le département de la Sécurité de la Patrie s’efforçait de ne rien exiger aux entreprises car elles n’aimaient pas ça, mais qu’il comptait sur elle pour assurer leur sécurité. C’est une pure folie. L’administration Bush exige de grands sacrifices à nos troupes. Elle finance cela avec des déficits publics, mais refuse d’exiger quoi que ce soit aux entreprises.

Source
Los Angeles Times (États-Unis)

" A Terror Attack, Coming Soon to a Plant Near You ", par Robert F. Kennedy Jr., Los Angeles Times, 7 octobre 2004.