Tendances et événements au Proche-Orient

Le projet de partage de l’Irak, voté au Sénat la semaine dernière, relance le débat dans la presse arabe sur les réelles intentions de l’administration Bush, en dépit de la baisse de l’influence des néo-conservateurs à la Maison-Blanche et dans les principales institutions gouvernementales. Certains spécialistes estiment que depuis la fin de la Guerre froide, l’empire états-unien a adopté la stratégie du démembrement et de la partition des États, ainsi que l’affaiblissement des pays qui peuvent potentiellement devenir des puissances indépendantes, pour asseoir son hégémonie planétaire.
Au Machrek arabe, la dimension israélienne fait intrinsèquement partie des choix de Washington. Après l’échec du projet US en Irak, il devient tout à fait logique et naturel pour les États-Unis d’exécuter un plan susceptible de permettre à Israël de consacrer une influence hégémonique dans la région. L’État hébreu revient, ainsi, à son rôle premier, celui de chien de garde des intérêts US, une fonction qui était à l’origine de son implantation dans la région. _ Selon des spécialistes, la défaite en Irak a convaincu les stratèges états-uniens que refaire d’Israël un poste militaire avancé dans la région est de loin moins coûteux pour les États-Unis qu’une présence militaire directe.
Washington veut généraliser la partition des États du Machrek afin qu’Israël devienne la seule puissance régionale garante des intérêts pétroliers de l’Empire. L’Arabie saoudite, l’Égypte, la Syrie et le Liban sont dans la ligne de mire des États-Unis. Ceux qui, dans le monde arabe, s’alignent aveuglément sur la politique états-unienne sous prétexte qu’il est difficile de s’y opposer, ressemblent à ces condamnés à mort qui vont vers la potence de leur plein gré.
[Sur le détail des plans de démembrement du Moyen-Orient, lire L’Effroyable imposture 2, par Thierry Meyssan.]

Presse et agences internationales

WASHINGTON POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
Éditorial de David Ignatius
Un pays qui ne parvient pas à trouver des solutions aux difficultés de ses citoyens est confronté à un sérieux problème. C’est la situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les États-unis avec presque toutes les questions : de l’immigration, à l’Irak, au système de santé, aux politiques de lutte contre le terrorisme. « Il est important d’avoir des règles juridiques pour surveiller les terroristes. Nous faisons face à un ennemi qui n’hésiterait pas à tuer des centaines de milliers de personnes s’il le pouvait. Mais les personnes qui tentent d’adopter une position centriste dans ce débat n’ont pas leur place. Cette situation a embarrassé le général David Petraeus (chef des troupes en Irak, ndlr) le mois dernier. En tant qu’officier professionnel, il a cru pouvoir donner satisfaction à l’administration et au Congrès démocrate. Mais les démocrates ont vu en lui un représentant de la Maison-Blanche et non pas de la nation. Ce moulin est en train d’écraser aujourd’hui Mikael Maconeil, le directeur des renseignements nationaux. C’est un officier expérimenté qui a dirigé l’Agence nationale de sécurité (NSA) à l’époque du président Bill Clinton. Son seul objectif devrait être de pourchasser les terroristes. Mais dans la politique à Washington, il agit en partisan.

AL-BAYAN (QUOTIDIEN EMIRATI)
La secrétaire d’État Condoleezza Rice compte effectuer encore deux visites au Moyen-Orient avant la conférence de paix convoquée par George Bush et qui devait se tenir le 15 novembre dans la ville d’Anapolis, capitale de l’État du Maryland. Mais il est fort probable que cette réunion internationale soit reportée à une date ultérieure. Mme Rice est attendue dans la région une première fois vers la mi-octobre et une autre fois début novembre. Elle visitera notamment Israël et la Cisjordanie.
Quelque 36 États et organisations internationales participeront à cette conférence.

NEW YORK POST (QUOTIDIEN ÉTATS-UNIEN)
La secrétaire d’État Condoleezza Rice s’est prononcée contre toute partition de l’Irak, comme le propose une résolution votée récemment par le Sénat. « Vous savez, la décentralisation et le fédéralisme figurent dans leur (les Irakiens) Constitution. Mais vous ne pouvez pas faire de partition, il n’y a pas d’enclaves ethniques », déclare Mme Rice, ajoutant qu’une telle partition constituerait « une véritable erreur ».
« Ce serait une véritable erreur. Au demeurant, vous ne pouvez pas le faire pour la bonne et simple raison que les Irakiens n’en veulent pas et qu’ils ont très mal réagi à l’idée de partitionner le pays en enclaves ethniques », dit-elle.
À l’initiative du sénateur démocrate Joseph Biden, le Sénat a approuvé mercredi dernier une résolution non-contraignante sur un découpage de l’Irak en trois régions de nature confessionnelle : chiite dans le sud, sunnite au centre et kurde dans le nord, avec un gouvernement fédéral installé à Bagdad.
Responsables chiites et sunnites en Irak ont fait front contre cette proposition, saluée en revanche par les dirigeants kurdes.

• La radio militaire israélienne a confirmé mardi pour la première fois qu’Israël avait mené une attaque aérienne en Syrie en septembre, après la levée de la censure militaire sur cette opération. « La censure militaire a autorisé pour la première fois à publier que des appareils de combat israéliens ont attaqué un objectif militaire en profondeur du territoire syrien le 6 septembre », a annoncé la radio. « C’est le seul élément que la censure a autorisé à publier », a-t-elle souligné.
La censure militaire avait imposé jusqu’ici un black-out total aux médias israéliens, réduits à ne pouvoir citer que des sources et des médias étrangers. La levée de la censure sur cette attaque est intervenue après un entretien accordé lundi par le président syrien Bachar al-Assad à la chaîne de télévision britannique BBC dans laquelle il a pour la première fois reconnu qu’une attaque israélienne avait visé un objectif militaire en territoire syrien, a précisé la radio.
Le président syrien a déclaré à la BBC que l’objectif du raid israélien du mois dernier était « un bâtiment militaire désaffecté et n’avait atteint rien de conséquent ».

• La Maison-Blanche a dit chercher une solution diplomatique à ce qu’elle a appelé le « problème iranien » tout en continuant à se réserver l’option militaire, face à de nouvelles informations sur les intentions américaines.
Le journaliste Seymour Hersh écrivait lundi dans le magazine The New Yorker que la Maison-Blanche avait demandé cet été à l’état-major de réviser les plans existants pour une opération militaire contre l’Iran.
Selon Seymour Hersh, qui cite d’anciens responsables et des consultants du gouvernement, la cible privilégiée d’attaques « chirurgicales » serait désormais les bases des Gardiens de la révolution plutôt que les installations nucléaires et d’autres sites militaires et stratégiques, qui avaient jusqu’alors la priorité pour une vaste campagne de bombardements.
« Ce à quoi nous travaillons, c’est une solution diplomatique en Iran », a dit la porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino, « ce que le président a dit aussi, c’est qu’en tant que président, en tant que commandant en chef, aucun commandant en chef n’écarterait aucune option, mais l’option que nous retenons actuellement, c’est la diplomatie ». « Le président a dit qu’il croyait qu’il existait une solution diplomatique pour résoudre le problème iranien », a-t-elle dit.
Comme la presse lui objectait que George W. Bush avait dit la même chose avant d’attaquer l’Irak de Saddam Hussein, Mme Perino a répondu que le président avait effectivement cherché une solution diplomatique en Irak. Elle ne s’est pas prononcée sur la véracité ou non des informations du New Yorker selon lesquelles par exemple M. Bush avait dit cet été lors d’une téléconférence avec l’ambassadeur américain en Irak Ryan Crocker qu’il envisageait de frapper l’Iran. Elle a dit ne pas assister à ces conférences.

• L’Iran a annoncé qu’il allait poursuivre sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour empêcher l’adoption de nouvelles sanctions par le Conseil de sécurité de l’Onu. « Pour éviter de nouvelles sanctions, nous allons continuer le processus de coopération avec l’AIEA », a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.
Faisant allusion à la position des États-Unis et de la France, qui réclamaient l’adoption de nouvelles sanctions immédiatement, le porte-parole a déclaré que « certains pays radicaux » avaient « dû respecter la position des pays plus réalistes », qui veulent attendre le rapport de M. ElBaradei.
M. Hosseini a aussi ajouté que de nouvelles discussions entre les experts iraniens et ceux de l’AIEA auraient lieu d’ici une semaine à propos des centrifugeuses (de générations) P1 et P2. Une première série de discussions ont déjà eu lieu la semaine passée à propos de ces centrifugeuses. L’Iran possède actuellement quelque 2 000 centrifugeuses P1 qui fonctionnent à l’usine d’enrchissement de Natanz (centre) et est en train d’en installer plus de 600 autres.
Les responsables iraniens avaient déclaré par le passé qu’ils travaillaient aussi sur des centrifugeuses P2, plus modernes et plus perfectionnées.
Le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki, a demandé samedi aux grandes puissances de soutenir l’accord avec l’AIEA.
Le directeur de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, avait déclaré début septembre que cet accord était nécessaire afin d’empêcher une confrontation qui pourrait conduire à la guerre.

• Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a annoncé que la Grande-Bretagne va retirer jusqu’à un millier de soldats du sud de l’Irak avant Noël et remettre dans les deux mois aux Irakiens le contrôle de la dernière province sous sa responsabilité.
« D’ici Noël, un millier de nos soldats peuvent être rapatriés en Grande-Bretagne pour d’autres missions », a déclaré M. Brown devant la presse à Bagdad, après un entretien avec son homologue irakien, Nouri al-Maliki.
Il n’a pas précisé le calendrier de ce retrait mais le contingent britannique dans le secteur de Bassorah, fort de 5 500 hommes, est déjà en passe d’être réduit de 250 soldats et sera ramené à 4 500 avant la fin de l’année par le retrait annoncé.
M. Brown a ajouté que les militaires britanniques, qui ont déjà transféré il y a un mois le contrôle de la grande ville de Bassorah aux forces de sécurité irakiennes, leur remettront le reste de la province d’ici deux mois.
M. Maliki lui a répondu que les forces irakiennes étaient prêtes à assurer leurs responsabilités « dès que possible » dans la province, selon un communiqué.

• Israël a libéré mardi 29 détenus palestiniens originaires de la bande de Gaza, après en avoir relâché la veille 57 autres de Cisjordanie, a annoncé l’administration pénitentiaire.
Les prisonniers, rassemblés ce dernier jours dans la prison de Ketziot dans le désert du Néguev, ont été conduits sous escorte policière à bord du bus vers le point de passage d’Erez, à l’entrée de la bande de Gaza, où ils seront relâchés.
Plus de 11 000 Palestiniens sont encore détenus dans les prisons israéliennes.

• Le gouvernement états-unien, critiqué pour le peu d’admissions de réfugiés irakiens ayant fui la guerre, compte en accueillir 12 000 aux États-Unis au cours de la prochaine année, a indiqué la Maison-Blanche mardi.
Dans un document transmis au département d’État, le président George W. Bush fixe à 80 000 le nombre maximal de réfugiés de toutes provenances que les États-Unis accepteront au cours de l’année fiscale 2008, commencée lundi.
Les 12 000 Irakiens feraient partie d’un maximum de 28 000 réfugiés originaires du Proche-Orient et d’Asie du sud, a indiqué sous le couvert de l’anonymat un haut responsable explicitant les chiffres du document.
Mi-septembre, les États-Unis avaient admis environ 900 réfugiés irakiens depuis octobre 2006, pour un objectif initialement établi à 7 000, selon le département d’État.
L’administration états-unienne est critiquée pour le peu d’admissions de réfugiés venus d’un pays que les États-Unis ont attaqué, et pour la lenteur des procédures.
Le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) évaluait en juin à 2,4 millions le nombre d’Irakiens ayant fui leur pays, la plupart pour la Syrie et la Jordanie voisines, et à deux autres millions le nombre de ceux ayant été déplacés à l’intérieur même de leur pays.
Le peu d’admissions, alors que certains Irakiens risqueraient gros pour avoir coopéré avec les États-uniens, a indigné certains parlementaires, qui ont entrepris de légiférer.
Selon un responsable de l’administration, les États-Unis ont accueilli 53 813 réfugiés en 2005, 41 500 en 2006 et environ 49 400 en 2007.

• L’armée de terre US a rempli ses objectifs de recrutement pour l’année en cours, mais pourrait peiner à augmenter ses effectifs dans les prochaines années, a reconnu mardi le général de corps d’armée Benjamin Freakley.
« Nous avons atteint nos objectifs de recrutement pour 2007 », a déclaré à des journalistes le général, chargé des nouvelles recrues au sein de l’armée de terre, sans citer de chiffre.
L’armée de terre avait prévu de recruter 80 000 nouveaux soldats cette année. Cet objectif a été reconduit pour l’année fiscale 2008, a-t-il dit.
L’armée de terre avait annoncé la semaine dernière son intention d’augmenter ses effectifs de 65 000 militaires d’active en quatre ans au lieu de cinq, pour réduire notamment la durée des missions en Irak.
Interrogé pour savoir si cet objectif pourrait être atteint, le général a répondu : « si tout fonctionne comme nous l’espérons, la réponse est oui ». Mais il a également souligné que la concurrence était rude entre l’armée de terre et le secteur privé, et que les personnes de l’entourage ayant une influence sur les recrues potentielles, « qu’il s’agisse d’un entraîneur, d’un prêtre, d’un parent, d’un ami, parlent aux jeunes et les dissuadent d’entrer dans l’armée », a-t-il dit.
Les jeunes officiers sortant de l’académie militaire de West Point ou des universités sont aussi plus nombreux à quitter l’armée à l’issue de leur période d’engagement au lieu de choisir d’y faire carrière, a-t-il ajouté, soulignant que la tendance était « à la baisse ».

Audiovisuel international

BBC (CHAINE BRITANNIQUE)
 Entretien : Bachar el-Assad, président de la République arabe syrienne
La Syrie soutient tout ce qui fait l’unanimité entre les Libanais. Nous avons intérêt à ce que la stabilité règne au Liban et nous devons déployer des efforts pour y parvenir, car nous avons payé un lourd tribut à cause de la guerre civile dans ce pays dans les années 70 et 80. Nous invitons les Libanais à s’entendre entre eux autour de toutes les questions. Nous appuyons l’entente inter-libanise.
Je ne sais pas qui est responsable des assassinats au Liban. La Syrie ne se trouve plus dans ce pays. Avant le retrait de notre armée, de nombreux amis de la Syrie ont été tués et personne n’a jamais rien dit. Qui les a assassinés ? Quand nous sommes accusés d’être responsables de ces assassinats, il faut poser la question suivante : est-ce que ces crimes profitent à la Syrie ? La réponse est bien évidemment non ! Le contraire est vrai. Nous sommes accusés de tous ces crimes, alors que c’est l’autre camp, hostile à la Syrie, qui en tirent les bénéfices politiques.

Tendances et événements au Proche-Orient

Les violents incendies qui ont réduit en cendres des centaines d’hectares de forêts et de vergers illustrent l’incurie et le laxisme des autorités publiques, incapables de faire face à la moindre catastrophe. Ce drame qui a frappé le pays du Nord au Sud en passant par le Mont-Liban, est le résultat des politiques appliquées depuis les années 90 et qui consistent à saper les institutions publiques et à retirer à l’État ses responsabilités. L’autre face de la médaille est l’endettement sauvage qui a fait du Liban un des pays les plus déficitaires et déficients au monde, avec une dette publique de 45 milliards de dollars. Il n’existe pas dans le pays une institution chargée de protéger la richesse forestière des incendies et autres catastrophes naturelles. Pourtant, les budgets nécessaires pour mettre sur pied de tels services ne représentent qu’une goutte d’eau dans l’océan des dépenses inutiles et des montants astronomiques dilapidés et gaspillés tout au long de ces quinze dernières années. Pendant ce temps, les personnalités influentes ont accumulé des fortunes colossales…
Cette triste affaire coïncide avec le prochain lancement, par la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL), d’un mouvement de protestation contre la décision du gouvernement de Fouad Siniora d’augmenter le prix du carburant, alors que les Libanais ont de plus en plus de mal à boucler leurs fins de mois. L’angoisse de la vie quotidienne viendra alors s’ajouter aux craintes sécuritaires et aux troubles politiques qui secouent le Liban depuis des mois, et qui ont atteint leur pic avec l’accentuation de la crise concernant l’élection présidentielle.
Le besoin de changement devient de plus en plus pressant dans un pays ouvert à toutes les ingérences étrangères, notamment états-uniennes et françaises. Ces deux pays exercent une lourde tutelle sur une partie de l’élite politique, bloquant toute possibilité d’avancée, tandis que la classe moyenne est réduite à une peau de chagrin et que des milliers de Libanais ne rêvent que d’une chose : quitter leur pays.

Presse libanaise

• Quinze personnes ont été blessées dans des incendies qui se sont déclarés dans plusieurs massifs au nord et à l’est de Beyrouth, détruisant des hectares de forêt et obligeant des écoles à fermer.
« Quinze personnes souffrent de blessures et de brûlures, alors que 20 autres sont traitées pour des problèmes respiratoires » dans les montagnes du Chouf, au sud-est de Beyrouth, a indiqué Edy Renno, fonctionnaire de la municipalité de Deir al-Qamar. « Environ dix maisons ont été en partie brûlées, la plupart ont eu le toit endommagé à cause des arbres en flammes » a-t-il précisé.
Plusieurs hectares de forêt ont brûlé près de Deir al-Qamar et des villages voisins. Les habitants portaient des masques chirurgicaux pour se protéger des fumées toxiques. Le feu a détruit 2 km2 dans la ville, alors que des équipes de la Défense civile, appuyées par des hélicoptères de l’armée, tentaient de circonscrire l’incendie.
Dans les vallées entourant la ville, les pins étaient la proie des flammes et des poteaux électriques et télégraphiques étaient tombés sur le bord de la route principale.
Un premier incendie s’est déclaré lundi soir entre Deir al-Qamar et la localité voisine de Beiteddine. Des gens de la région sont allés éteindre le feu. Ils croyaient l’avoir fait mais le feu a repris et s’est propagé à cause du vent.
Dans le nord, le feu a détruit des hectares de forêt à Qobeyyat et Andaqt, contraignant les autorités à fermer plusieurs écoles. Les causes de ces incendies restent inconnues, ont indiqué les autorités. Les massifs boisés libanais sont régulièrement la proie des flammes à la fin de l’été.

• La porte-parole du Quai d’Orsay, Pascale Andréani, a estimé que l’échange de propos acerbes entre le chef de la diplomatie française et les services du palais présidentiel libanais peut être considéré comme terminé suite à une mise au point du ministre lui-même qui ne voulait en aucun cas envenimer les choses. Elle a affirmé qu’à aucun moment la France a insinué que les attentats commis au Liban et tout particulièrement le récent assassinat du député Antoine Ghanem étaient ourdis ou même inspirés par des services syriens. Et d’ajouter : « Nous n’accusons personne, mais nous condamnons ces ingérences quelles qu’elles soient »…

• La Chambre des représentants US a voté à 514 voix contre 2, en faveur d’une résolution présenté par le président de la commission pour les Affaires du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud, Gary Ackerman. La résolution 548 IH [cf. document joint] demande à l’Administration Bush de garantir un soutien et un appui importants « au gouvernement légitime et démocratiquement élu du Liban ». Elle « condamne les actions de la Syrie et de l’Iran qui ont fourni en armes des milices libanaises, notamment le Hezbollah et les factions palestiniennes au Liban, dans une violation claire des recommandations du Conseil de sécurité ». Elle accuse aussi ces deux pays d’avoir « paralysé la mise en place du tribunal spécial pour le Liban ». Cette loi engage l’Administration Bush à fournir « l’appui matériel nécessaire au renforcement du pouvoir » au Liban afin de « préserver l’indépendance du Liban ».

• La justice libanaise a inculpé 14 personnes, dont le porte-parole du groupe islamiste Fatah al-Islam, pour appartenance à un groupe terroriste et meurtres.
Les charges pesant sur les accusés, dont sept sont en détention, sont liées à la mort de militaires libanais tués par les militants islamistes dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr el-Bared (nord), pris par l’armée le 2 septembre après plus de trois mois de combats.
Ils sont accusés « d’appartenance au groupe terroriste Fatah al-Islam avec l’objectif de commettre des crimes contre les personnes et les biens », selon l’agence officielle libanaise.
Les 14 accusés sont six Palestiniens, trois Syriens, deux Libanais, deux saoudiens et un Allemand d’origine turque, a précisé l’agence. Au total, 311 membres présumés du Fatah al-Islam, dont 147 sont détenus, ont été accusés des mêmes charges.

titre documents joints


House resolution 548 « Expressing the ongoing concern of the House of Representatives for Lebanon’s democratic institutions and unwavering support for the administration of justice upon those responsible for the assassination of Lebanese public figures opposing Syrian control of Lebanon »


(PDF - 51.5 kio)

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions arabe, anglaise et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise et arabe.