Tendances et événements au Proche-Orient

Les divergences politiques au sein du gouvernement israélien ne sont que le reflet du débat au sein de l’opinion publique entre les partisans d’un compromis avec les Palestiniens, qui sont une minorité, et les tenants de l’action militaire à Gaza et en Cisjordanie, qui rejettent naturellement toute entente. Regroupés autour du Premier ministre Ehud Olmert, ceux-ci défendent la négociation avec le président Mahmoud Abbas, rappelant qu’Israël a su, au fil des ans, se dérober à tous ses engagements malgré les pressions internationales. Ainsi, l’accord d’Oslo prévoyait la création de l’État palestinien en 1999, et la feuille de route l’a reporté à 2005. Nous sommes aujourd’hui en 2007 et ce fameux État palestinien n’a toujours pas vu le jour. Pendant tout ce temps, Israël a réussi à reporter cette échéance, renforçant en parallèle la colonisation et ses mesures visant à fragmenter la Cisjordanie et à isoler Gaza. Les défenseurs de cette stratégie estiment que la conférence de paix convoquée par George Bush en novembre sera une occasion d’élargir l’éventail des États arabes ayant reconnu Israël sans contrepartie politique significative pour les Palestiniens. Ils espèrent, surtout, une normalisation des relations avec l’Arabie saoudite.
Ceux qui plaident en faveur du compromis —dont de nombreux journalistes, analystes et experts des questions militaires— affirment qu’il est inutile de parier sur Mahmoud Abbas et ses services pour éradiquer les mouvements de résistance dans les territoires palestiniens. Aussi, estiment-ils que la négociation avec le Hamas pourrait plus utile et efficace. Certains de ceux qui évoquent l’impasse militaire de l’État hébreu proposent la conclusion d’un compromis avec Abbas et l’invasion de Gaza pour en finir une fois pour toute avec le Hamas, surtout que la dissuasion instaurée par les roquettes palestiniennes —qui menacent désormais les colonies du Néguev— constitue un véritable casse-tête pour Israël.
De nombreux spécialistes des questions israéliennes assurent que toutes les tendances en Israël sont affectées par le syndrome de la défaite du Liban. Elles se sont résignées à coordonner étroitement leur action avec les États-Unis qui n’écartent pas de leurs calculs une éventuelle guerre contre le Liban, la Syrie et la Bande de Gaza. Avec un pouvoir faible, totalement sous la coupe de Washington, l’entente semble très difficile.

Presse et agences internationales

AGENCE FRANCE PRESSE (AFP, AGENCE FRANÇAISE)
Le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a dénoncé dimanche les « positions illogiques » de la France après que son homologue français Bernard Kouchner eut demandé aux pays de l’Union européenne d’étudier des sanctions contre l’Iran pour son programme nucléaire.
Le ministre iranien, cité par l’agence de presse Irna, a affirmé que la République islamique se penchait sur la réponse à apporter aux « positions illogiques de certains responsables français ». « Le ministre iranien des Affaires étrangères devrait répondre dans un courrier à ses homologues européens aux accusations de M. Kouchner contre l’Iran », a ajouté le porte-parole de la diplomatie iranienne, Mohammad Ali Hosseini, cité par la télévision d’État.
Par le biais d’une récente lettre, M. Kouchner a proposé à ses homologues de l’UE d’étudier la possibilité de sanctions européennes contre l’Iran, en parallèle aux négociations à l’Onu sur de nouvelles mesures visant à forcer Téhéran à suspendre son enrichissement d’uranium.
La France est en pointe parmi les Européens pour accentuer la pression sur l’Iran afin de l’amener à suspendre son programme nucléaire controversé, et notamment son enrichissement d’uranium.
M. Mottaki a critiqué le fait que Paris fasse, selon lui, le jeu de Washington. « La France ne peut pas continuer sur cette voie dans l’avenir, et ses intérêts ne concordent absolument pas avec les objectifs politiques de l’Amérique », a-t-il estimé.
« La nouvelle politique de la France est une erreur », avait déclaré vendredi Akbar Hachémi Rafsandjani, qui dirige la puissante Assemblée des experts, un organe en charge notamment de l’élection du guide suprême de l’Iran.
La France n’a pas durci sa position vis-à-vis de l’Iran, a affirmé le même jour Bernard Kouchner.

IRNA AGENCE DE PRESSE IRANIENNE)
« Les ressources et le marché iraniens sont trop attirants pour que les Français y renoncent », a déclaré le ministre du Pétrole par intérim Gholam Hossein Nozari.
Il était interrogé sur un possible retrait des entreprises françaises dans les projets iraniens, alors que Paris a appelé ses partenaires de l’Union européenne à préparer des sanctions économiques et financières contre Téhéran. La France souhaite que les sociétés et institutions financières européennes stoppent leurs investissements en Iran, dans le cadre de sanctions de l’UE parallèles aux sanctions de l’Onu.
Le groupe pétrolier français Total est engagé depuis plusieurs années dans des négociations sur l’exploitation de la phase 11 du champ gazier de South Pars, dans le Golfe, pour produire du gaz naturel liquéfié (GNL) destiné à l’exportation, et sur la construction d’une usine de liquéfaction à terre. Mais le contrat est toujours en discussion, la partie française mettant en avant l’explosion des coûts de réalisation.
« Nous n’avons pas été informés d’une quelconque position officielle concernant un retrait de la part des acheteurs de la phase 11 », a affirmé M. Nozari.

• Une centaine d’étudiants réformateurs ont défié lundi le président iranien Mahmoud Ahmadinejad avec des slogans hostiles et réclamé la libération de trois de leurs camarades détenus, dans l’enceinte de l’Université de Téhéran où le président iranien a prononcé un discours. « Ahmadinejad Pinochet, l’Iran ne deviendra pas le Chili », ont scandé les étudiants, filles et garçons mélangés, qui se sont dirigés vers la principale entrée de l’université, fermée par la police anti-émeute. Celle-ci les a empêchés de sortir dans la rue.
Des dizaines de policiers s’étaient déployés autour de l’Université de Téhéran, située dans le centre de la capitale, pour en bloquer l’accès. Selon l’agence semi-officielle Fars, des bagarres ont éclaté entre les membres de la sécurité de l’Université et les étudiants qui cherchaient à forcer une des portes.
« Les étudiants emprisonnés doivent être libérés », ont également scandé les étudiants en brandissant les photographies de trois de leurs camarades emprisonnés depuis plusieurs mois.
Organisé par l’Association islamique des étudiants (réformateurs), le rassemblement a dégénéré au moment de l’arrivée de Mahmoud Ahmadinejad avec de brefs affrontements entre partisans et adversaires du président.

• La police iranienne a arrêté deux suspects dans l’enquête sur l’assassinat d’un imam chiite en plein prêche, mardi dans la province du Sistan-Balouchestan (sud-est), les accusant d’être des « terroristes » liés aux États-Unis, a rapporté samedi la télévision d’État.
« Deux suspects ont été interpellés » dans le cadre de l’enquête, a déclaré à la télévision un vice-ministre de l’Intérieur, Mohammad Hossein Mousapour.
Il a accusé, sans plus de précisions, des « groupes terroristes liés à l’appareil d’espionnage états-unien » d’être à l’origine de l’attaque.
L’hojatoleslam Mehdi Tavakoli a été tué mardi soir par deux hommes armés en moto alors qu’il prononçait son prêche dans un village proche de Kash.
La province de Sistan-Balouchestan, frontalière de l’Afghanistan et du Pakistan, est composée majoritairement de sunnites, contrairement au reste de l’Iran. Désertique, très pauvre et réputée peu sûre, elle est le théâtre d’attaques et d’enlèvements commis par un groupe sunnite appelé Joundallah (Soldats de Dieu), un groupe d’inspiration wahhabite, la doctrine d’État en Arabie saoudite.

• Le Premier ministre britannique Gordon Brown a refusé lundi d’exclure toute option dans les moyens de répondre au défi posé par le développement nucléaire de l’Iran, répétant cependant privilégier la solution diplomatique.
« Je n’exclus rien », a déclaré le chef du gouvernement lors de sa conférence de presse mensuelle, assurant cependant vouloir répondre « à la situation en Iran par des moyens diplomatiques ». « Nous prenons très au sérieux ce que les Iraniens tentent de faire en développant une capacité nucléaire en vue d’armes nucléaires. Cela ne peut pas rester sans réponse, car cela enfreint le Traité de Non-Prolifération nucléaire », a averti M. Brown.
« Si les Iraniens ne coopèrent pas avec les autorités internationales qui examinent les installations nucléaires ou les installations nucléaires potentielles, cela représenterait alors une grave violation des règles internationales », a-t-il poursuivi.
« Nous croyons cependant que cette question doit être résolue par les moyens diplomatiques, par des résolutions adoptées par les Nations unies et des sanctions si nécessaire. Mais je ne suis pas prêt à aller plus loin que cela », a-t-il ajouté.
« Ce que je suis prêt à dire est que nous prenons très au sérieux ce que l’Iran propose et nous sommes prêts à utiliser les méthodes que nous avons utilisées en matière diplomatique et des sanctions pour répondre à ce problème, et je n’exclus rien », a-t-il déclaré, interrogé sur l’éventualité d’une intervention militaire en Iran.

• L’agence Reuters affirme que les Emirats arabes unis ont gelé 17 comptes bancaires d’un montant global de 3,1 millions de dollars, soupçonnés d’être liés au financement du terrorisme. Abdel Rahim al-Aoudi, chef du département de la lutte contre le blanchiment à la Banque centrale des EAU, a précisé que certains comptes ont été gelés conformément aux résolutions des Nations unies. La liste internationale comprend à ce jour 223 membres des talibans et 124 membres ou entités liés à al-Qaida.

• Des responsables israéliens et palestiniens se sont réunis lundi à Jérusalem pour mettre au point un « document conjoint » qui sera présenté lors de la réunion internationale sur le Proche-Orient prévue en novembre, a indiqué un responsable israélien.
Cette réunion est censée relancer un processus de paix au point mort depuis sept ans en vue de la création d’un État palestinien.
Mais les deux parties restent divisées sur l’étendue de cette base de discussion. Les Palestiniens veulent un accord détaillé assorti d’un calendrier pour la résolution des questions clés du conflit israélo-palestinien : les frontières, les réfugiés et le statut de Jérusalem.
Israël souhaite un document moins contraignant, qui n’aborde pas ces questions clés devant être négociées lors de discussions bilatérales après la réunion américaine.
Plus tôt dans la journée, Ehud Olmert s’était dit déterminé à « donner un élan » au processus de paix avec les Palestiniens, tout en prévenant que « le chemin vers un accord était long et semé d’obstacles et de difficultés ».

*Le rapport définitif de la commission gouvernementale d’enquête du juge Eliahou Winograd sur les ratés de la guerre au Liban de l’été 2006 s’abstiendra d’émettre des conclusions sur les personnes, ont rapporté mardi les médias israéliens.
Selon le site Internet du journal Yédiot Aharonot et la seconde chaîne privée de la télévision israélienne, diverses personnalités politiques ou militaire susceptibles d’être personnellement visées par ce rapport ont argué qu’elles devaient en être averties préalablement pour assurer leur défense.
La commission Winograd a préféré s’épargner cette longue procédure en renonçant à émettre des conclusions ou des recommandations sur les personnes.
La commission d’enquête, qui s’est refusée à tout commentaire, avait informé début octobre la Cour suprême qu’elle se plierait à l’obligation d’émettre des avertissements à ceux qui seraient personnellement visés par son rapport, mais n’a rien fait de tel jusqu’ici.
La commission a publié en mai son rapport intérimaire, accablant, sur la gestion de la guerre contre le Hezbollah du 12 juillet au 14 août 2006.
Sans attendre ce rapport, le ministre de la Défense Amir Peretz et le chef d’état-major, le général Dan Haloutz, en poste lors de la guerre au Liban, ont tous deux démissionné de leurs fonctions.
En dépit des critiques et de désastreux indices de popularité, le Premier ministre Ehud Olmert s’est accroché au pouvoir. Il pourrait désormais échapper à des recommandations individuelles dans le rapport définitif de la Commission Winograd.

• Le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé lundi une forte réduction du contingent militaire britannique en Irak, qui doit être divisé par deux au printemps 2008, à 2 500 hommes environ.
« Nous prévoyons pour le printemps prochain de ramener les forces (britanniques) dans le sud de l’Irak à 2 500 » hommes, a déclaré M. Brown dans une déclaration devant le Parlement, tandis que deux milliers de manifestants, selon la police, réclamaient dans la rue le désengagement total de ce conflit impopulaire au Royaume-Uni.
M. Brown a confirmé, comme il l’avait déjà annoncé au cours d’un voyage à Bagdad la semaine dernière, que le nombre des militaires en Irak passerait de 5 500 début septembre à 4 500 dès que les Britanniques auront remis le contrôle de la province de Bassorah (sud) aux Irakiens, d’ici deux mois.
Mais il ne s’agit là que d’une première étape, durant laquelle les forces britanniques vont entraîner et superviser les forces de sécurité irakiennes, sécuriser la frontière entre l’Irak et l’Iran et soutenir les troupes locales.
Dans une seconde étape, a précisé le Premier ministre, « au printemps prochain », les forces britanniques ne conserveront plus qu’une capacité limitée à intervenir militairement. 500 hommes devraient être toutefois stationnés dans la région dans un lieu que M. Brown n’a pas identifié « pour des raisons de sécurité ».
Après le discours de M. Brown, des hauts responsables ont évoqué sous couvert de l’anonymat la possibilité d’un retrait total des troupes d’ici la fin de l’année prochaine. « À ce stade, il n’y a pas de garantie qu’ils (les soldats, ndlr) soient encore là au-delà de la fin 2008. La politique sera établie au printemps » prochain, a indiqué un de ces responsables.
Jusqu’à 46 000 Britanniques avaient été déployés en Irak au plus fort de l’offensive en 2003.
La Maison-Blanche a dit ne pas être surprise de la forte réduction annoncée du contingent britannique en Irak, en faisant valoir qu’elle était conforme aux plans de désengagement de Londres.
« C’est dans la logique des plans annoncés auparavant par les Britanniques, qui consistent à réduire leur présence militaire dans le sud de l’Irak à mesure que les forces irakiennes sont en mesure d’assumer la responsabilité première de la sécurité », a dit une porte-parole, Nikki McArthur.

• L’Irak s’est dit lundi décidé à brider les entreprises privées de sécurité après avoir accusé la plus connue, Blackwater, de « crime délibéré » pour une fusillade qui a fait 17 tués il y a trois semaines à Bagdad.
S’adressant à la presse, le porte-parole du ministère irakien de l’Intérieur, le général Abdel Karim Khalaf, a expliqué qu’une loi allait bientôt imposer « des mécanismes stricts de contrôle » pour ces entreprises qui ont proliféré depuis l’invasion états-unienne de mars 2003.

• L’armée de terre US aura besoin de trois ou quatre années pour retrouver un rythme normal après des missions répétées en Irak, malgré le retrait partiel de troupes prévu l’an prochain, a affirmé lundi son chef d’état-major, le général George Casey.
L’armée est « déséquilibrée » après six ans de guerre en Afghanistan et en Irak, et demeure exposée à des demandes imprévisibles dans une ère de « conflit persistant », a-t-il commenté lors d’une conférence annuelle de l’armée de terre.
« Déséquilibrée ne veut pas dire cassée », a-t-il souligné, mais « cela va prendre trois ou quatre ans et des ressources conséquentes pour nous remettre d’aplomb », a-t-il estimé.
L’envoi en Irak de 30 000 renforts cette année a contribué à accentuer la pression sur les effectifs de l’armée US. Les rotations des unités de combat basées en Irak ont dû être augmentées à 15 mois au lieu de 12, faisant craindre des difficultés pour le recrutement.
Le président George W. Bush a annoncé en septembre qu’il entendait réduire progressivement le contingent US de 20 à 15 brigades, soit au moins 21 500 soldats de moins, pour ramener les effectifs en Irak à environ 130 000 hommes « d’ici juillet 2008 ».

Tendances et événements au Liban

La note d’optimisme que le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a tenté de mettre en commentant sa conversation téléphonique avec le chef de la coalition au pouvoir, Saad Hariri (qui a été reçu à Washington par George Bush), n’a pas suffit pour dissiper les angoisses des Libanais amplifiées par l’escalade verbale des députés du pouvoir. Les milieux politiques et populaires attendent les résultats de la visite à Washington du chef de file des faucons du 14-mars, Walid Joumblatt. À la lumière des contacts en cours, il est de plus en plus question d’un report de la deuxième séance de l’élection présidentielle, convoquée le 23 octobre. Celle-ci sera probablement une répétition de la séance du 25 septembre, reportée en raison de l’absence de quorum, pour donner une chance supplémentaire aux démarches visant à aboutir à une entente autour d’un candidat consensuel entre le pouvoir et l’opposition.
Dans cette perspective, la même question qui taraude les Libanais reste posée : si l’entente échoue à cause des pressions états-uniennes, le 14-mars s’entêtera-t-il à violer la Constitution en élisant un président issu de ses rangs à la majorité simple, lors d’une réunion convoquée et présidée par le vice-président de la Chambre Farid Makari (membre du 14-mars) ? Ou bien Washington décidera-t-il de maintenir le statu quo en attendant l’évolution des événements dans la région ? De la sorte, Fouad Siniora reste au Grand sérail alors que le président Emile Lahoud et l’opposition prendront les mesures qui s’imposent pour ne pas remettre le pouvoir présidentiel à un gouvernement illégitime et anticonstitutionnel. Selon des informations sûres, les États-Unis auraient commencé à véhiculer auprès de certains milieux l’équation suivante : Fouad Siniora au Grand sérail et Emile Lahoud au palais de Baabda, jusqu’à ce que Washington décide que le moment est venu de conclure un compromis sur le Liban et les autres dossiers de la région.
Tous ces scénarios ne sont pas pour rassurer les Libanais, conscients que le sort de leur pays est lié à une décision états-unienne qui tarde à venir en raison des déconvenues en Irak, dans le dossier iranien et en Afghanistan. Et rien ne montre que les pays européens et l’Arabie saoudite sont prêts à intervenir auprès de leurs alliés du 14-mars pour les empêcher de précipiter le pays dans une aventure qui pourrait semer mort et désolation.

Presse libanaise

La presse libanaise a titré en Une sur la convocation par le Patriarche maronite Nasrallah Sfeir des chefs chrétiens loyalistes et opposants pour tenter de dégager un compromis au sujet de l’élection présidentielle.

AS-SAFIR (QUOTIDIEN PROCHE DE L’OPPOSITION)
Bkerké (le siège du patriarcat maronite à 22 kilomètres au nord de Beyrouth, ndrl) reprend en main le dossier de la présidentielle après des conseils prodigués par le Vatican.
Téhéran s’attend à une visite du ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal, pour examiner les derniers développements sur la scène libanaise, notamment le dossier de la présidentielle.
Le député Saad Hariri, présent à New York a assuré au président du Parlement, Nabih Berri (qui se trouve lui à Genève), lors d’une conversation téléphonique, que les probabilités de l’entente restent les plus fortes.
Le chef de la Finul déployée au Liban-Sud, le général italien Claudio Graziani, a déclaré qu’il prenait très au sérieux les menaces lancées contre les forces onusiennes.

AL-AKHBAR (QUOTIDIEN PROCHE DE L’OPPOSITION)
Le journal a commencé la publication des procès-verbaux d’interrogatoire de 13 membres d’al-Qaida qui seraient impliqués dans l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005. Arrêté en septembre 2005 et janvier 2006, ces terroristes ont fait des révélations fracassantes qui n’ont pas été assez exploitées par la commission d’enquête internationale.

AN-NAHAR (QUOTIDIEN PROCHE DU 14-MARS)
Bkerké lance une initiative pour renforcer la présence des chrétiens et empêcher leur marginalisation dans l’élection présidentielle. Les maronites opposants et loyalistes se rendent au patriarcat jeudi et vendredi en prévision d’une rencontre entre les pôles.

Tendances est un bulletin quotidien de veille politique sur le Proche-Orient, réalisé par l’agence New Orient News à Beyrouth. Retrouvez-le sur Voltairenet.org, en versions arabe, anglaise et française. Consultez également Indicators, le bulletin quotidien de veille économique sur le Proche-Orient, disponible en versions anglaise et arabe.