The Nation et le Guardian révèlent dans leurs éditions du 12 octobre les dessous de la mission confiée par le président Bush à l’ancien secrétaire d’État, James Baker III. M. Baker tente de collecter auprès des États 27 milliards de dollars pour permettre à l’Irak de payer les dommages de guerre restants, depuis 1991, à verser au Koweït, et de convaincre ces pays de renoncer à leurs créances à Bagdad. Or, selon des documents confidentiels, les sommes collectées seront versées à un Fonds géré par un consortium qui prélèvera au passage 2 milliards de dollars de commissions. Au départ composé du Carlyle Group (actionnaire majoritaire : famille Bush), du Cabinet Coudert Brothers (administrateur : Jimmy Carter), d’Emerging Markets partnership (conseiller : Henry Kissinger) et du Albright Group (Pdg : Madeleine Albright), le consortium a proposé de s’ouvrir à BNP-Paribas (administrateur : Georges Chodron de Courcel) après que Jacques Chirac eût répondu négativement à M. Baker.
James Baker III est partenaire du Carlyle Group qui devrait empocher seul la moitié de la commission, soit 1 milliard de dollars.