L’Iran a la technique nécessaire à la construction d’une bombe nucléaire. Il déploie des missiles de longues portées qui seraient inutiles s’ils n’étaient pas équipés de têtes nucléaires et il a affirmé qu’il continuerait à enrichir de l’uranium malgré les demandes de l’ONU d’arrêter cette production. George W. Bush et John Kerry ont tous deux déclaré qu’une bombe nucléaire iranienne était inacceptable et Ariel Sharon a tenu des propos encore plus durs. Dans ces conditions, il est possible que les États-Unis et Israël frappent l’Iran.
Il reste une chance d’agir diplomatiquement, mais il faudrait pour cela que la communauté internationale fasse comprendre à l’Iran qu’il a beaucoup à perdre en continuant son programme et beaucoup à gagner en y renonçant. Malheureusement, quelle sanction prendre contre l’Iran alors qu’il est difficile de se passer de ses 2,5 millions de barils de pétrole quotidiens compte tenu de la hausse des prix des hydrocarbures. En contrepartie, une frappe militaire est peu probable car les Iraniens ont des sites secrets et ont un programme nucléaire plus éclaté que celui de l’Irak en 1981. En outre, l’Iran pourrait riposter en minant le Golfe persique, augmentant encore le prix du baril, ou en accroissant son soutien au terrorisme. Une invasion de l’Iran est également improbable car la population ne l’accueillerait pas positivement malgré son désir de mettre un terme au régime des mollahs. En outre, une telle invasion nuirait à notre image dans le monde et à notre capacité à mobiliser des gouvernements pour nous aider. Enfin, les États-Unis manquent de troupes disponibles.
La seule solution dans ces conditions est l’endiguement de l’Iran et la menace.
« How to Rein In Iran Without Bombing It », par Patrick Clawson, Los Angeles Times, 15 octobre 2004.
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