km. Le 10 octobre, lors d’une conférence de presse en commun avec le président français Nicolas Sarkozy à Moscou, un correspondant du « Monde » a demandé au président russe Vladimir Poutine et son homologue français s’ils croyaient que l’Iran produisait des armes nucléaires. Le président russe a répondu : « Nous n’avons pas de données qui suggèrent que l’Iran essaie de produire des armes nucléaires. Nous n’avons pas de données objectives de cette sorte. Et c’est pourquoi nous croyons que l’Iran n’a pas de tels plans. »
Mais Poutine a également exigé que l’Iran permette un large accès à son programme nucléaire. Il est d’accord avec son homologue français que l’Iran « fasse des concessions à la communauté internationale, afin que cela [une large accessibilité] puisse être atteint. »
Le président français a réagi d’une manière ambiguë. Il a qualifié les propos du président russe de très importants, a ensuite parlé d’interprétations différentes de la situation en Iran, pour enfin reprendre la formulation du président russe : « Mais ce qui est important, c’est la volonté de coopérer. » Sarkozy n’a pas contredit la déclaration qu’il n’y a pas de données sur le programme d’armes nucléaires iranien.

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Lors de la visite du président français à Moscou, le président russe a exprimé ce que chaque homme raisonnable dirait aussi : S’il n’y a aucun indice pour un programme d’armes nucléaires iranien, on doit admettre que l’Iran n’aspire pas aux armes nucléaires. Le président français n’a pas non plus pu contredire cela. Quel est donc le but de cette poursuite acharnée contre l’Iran, qui provient toujours des Etats-Unis et malheureusement de l’Allemagne, spécialement de la chancelière allemande Angela Merkel ? Pourquoi le gouvernement américain ne dit-il pas ouvertement ce qu’il envisage réellement : soumettre le Proche- et Moyen-Orient et éliminer le « facteur de dérangement » et « concurrent » dans la région qu’est l’Iran ? Et pourquoi Madame Merkel ne dit-elle pas qu’elle veut (ou ne peut ?) être en ce moment rien d’autre que le porte-voix de la propagande américaine ?De toute façon, c’est déjà évident pour presque tout le monde.

Source
Horizons et débats (Suisse)